vendredi 8 mars 2024

Journal de bord - 27


 Bonjour,




Nous sommes le huit mars, et je tente de faire un post sur instagram depuis ce matin. Il s’avère que je n’y arrive pas. Je voulais parler de femmes, d’égalité, de féminisme, de plein de chose allant avec ces sujets, si importants. Sauf que je n’y arrive pas. Je ne trouve pas mes mots et j’ai l’impression d’être une idiote. Je trouve ça dommage, surtout que flute, je suis autrice. Mais quand ça ne veut pas, ça ne veut pas. J’ai le cœur gros de ne pas réussir à le faire, mais en même, je suis soulagée de savoir qu’au moins, je ne vais pas dire de bêtise.
Oui, ça pue un peu le syndrome de l’imposteur, je suis d’accord.
Pourtant, je me sens féministe. J’en parle, je m’éduque, je discute souvent et je fais passer les messages qui sont importants pour les femmes, toutes les femmes, auprès des hommes de ma connaissance (et rien qu’avec mes collègues de boulot, j’ai du taf). Sauf que là, ben ça ne vient pas. Peut-être parce que, finalement, je me mets la pression sur le thème, le jour etc…
Donc pas de post instagram pour la journée internationnale de lutte pour les droits de la femme, mais une grosse pensées à toutes les femmes dans le monde qui subissent encore les violences du patriarcat sous toutes ses formes, et elles sont malheureusement trop nombreuses.

Depuis le dernier journal de bord, il ne s’est pas passé grand chose dans ma vie. Je suis replongée dans mes vieilles amours pour les légendes arthuriennes et les mythes celtes. C’est devenu une obsession en ce moment, comme à chaque fois que je plonge dans quelque chose. Cela a eu quelques répercutions sur l’écriture de Rédemption. Je ne peux pas étudier les mythes celtes, écrire ou encore faire du sport dans la même journée. Il me faut choisir, et c’est généralement mes obsessions qui prennent le dessus. Oui, je suis prévisible.
Mais je n’abandonne pas Rédemption pour autant, hein. J’ai écrit. J’ai même avancé, ce que je ne pensais pas tout à fait possible vu ma lenteur du moment. J’envie parfois les personnes capable d’écrire un roman en moins de deux mois. Il m’en faut beaucoup plus (et souvent, ils sont deux fois moins long…).
Et puis, en ce moment, j’ai trop de chose en tête, dont ce que je compte faire après Rédemption (parce que je le finirais bien un jour ce roman, hein). Et ça aussi, ça me prend pas mal de temps. Tiens, on en revient à ce que je racontais la dernière fois sur ma gestion du temps toute pourrie.

Et sinon, à part vouloir faire trop de chose en même temps, qu’ai-je fait ?
J’ai continué ma perte de poids, même si c’est moins flagrant qu’au début. J’y vais lentement, mais surement.
J’ai fini deux romans, les deux ayant les légendes arthuriennes comme support, mais ne se ressemblant pas du tout (oui, mon obsession n’y est pas pour rien). Et je me suis même acheté un recueil de textes fondateurs.
Le weekend dernier, c’était weekend harpe pour ma fille. J’ai vu le récital de Tristan Legovic, qui a joué sur la harpe celtique de ma fille. C’était fort sympathique.
Je suis allée marcher en bord de plage aussi, et ça j’adore.

Enfin, pour finir, un petit extrait de Rédemption ?

Magda boudait. Son visage ridée n'exprimait pas grand chose. Ses yeux, c'était autre chose. Sélène y lisait tout ce qu'elle ne lui disait pas. Ça ne plaisait pas à son hôte de savoir qu'elle avait battu les deux hommes. Elle craignait les conséquences du geste de l'Elémentaliste. Jusque là, elle repoussait les hommes sans la moindre violence. Rand tentait encore de la rassurer tandis qu'ils prenaient le repas du soir. Sélène et lui la protégeraient, quoiqu'il se passe. Ils savaient tous les deux se servir d'une arme. Mieux encore, il était plutôt doué pour les négociations et le sceau qu'il gardait sur lui avait un pouvoir bien plus grand que le sien propre. Elle ricana. Peut-être en avait-il sur elle, mais sûrement pas sur les hommes qui en voulaient à sa maison.
Sélène se tourna vers son compagnon, le suppliant du regard d'arrêter là. Elle n'en pouvait plus de les écouter se renvoyer les mêmes arguments depuis des jours. Cela faisait déjà une semaine que l'incident avait eu lieu. Rien ne s'était passé. Rien ne se passerait. Voyant que Rand ne se préoccupait pas vraiment d'elle, elle finit son assiette et se leva. Même là, aucun des deux ne fit attention à elle. Elle lava ses couverts dans la cuisine, puis quitta la maison.
Comme toujours, ses pas la menaient vers la plage. Elle ne supportait plus de rester avec les deux autres, de les entendre radoter les mêmes choses



vendredi 23 février 2024

Journal de bord - 26

 Bonjour,



Je tente d’être plus régulière dans mes journaux de bord. Ce n’est pas si simple que ça, parce que même avec tous les rappels du monde, je finis toujours par les oublier ou par ne pas trouver le temps de les écrire.

Le temps, c’est toujours un gros problème pour moi. Enfin, pas le temps, mais la manière de le gérer. J’ai beau avoir un bullet journal, un notion, des rappels sur mes deux calendriers (pro et perso), je ne sais pas gérer mon temps. Voilà, c’est dit. J’essaie, hein. Fort. Mais je me fais toujours embarquer par ce que je fais ou par ma bonne vieille procrastination. Alors, ben du coup, je zappe des tâches. Comme écrire mon journal de bord. C’est d’ailleurs pour ça que je ne crée pas d’infolettres alors que ça me botterait bien. Je ne sais pas être régulière, je ne sais pas prioriser non plus.
C’est vraiment une des choses que j’aimerais apprendre cette année et je m’y attèle autant que je peux. Il n’est pas simple de me départir de mes vieilles habitudes (surtout qu’elles ne sont pas très bonnes de base), mais je vais tout faire pour.
Et ça commence donc par écrire mon journal de bord tous les quinze jours à peu prés (sauf si je suis malade ou en vacances donc).

En parlant de vacances, je l’étais donc la semaine dernière, et si vous me suivez sur Instagram, vous devez donc savoir que je suis allée passer deux jours au Parc aux Loups du Gévaudan. Le Parc, j’y étais allée alors que j’avais dix-neuf ans, il me semble. Ça commence à bien remonter, donc. J’en garde encore plein de souvenirs (je n’avais pas prévu d’y aller, puisque j’étais en weekend chez ma cousine à l’époque, je n’avais donc que mes chaussures à talons bien haut pour marcher, ce qui ne fut pas des plus pratiques, les loups étaient moins nombreux, et il m’avait fallu plus d’une demi-heure pour les voir alors. J’avais pris vingt cinq milles photos pour la plupart floues ou ultra pixelisées à cause du zoom). Forcément en presque vingt ans (oui, oui), le parc a beaucoup changé et pour le mieux. J’ai vraiment passé deux jours géniaux, avec mon mari et ma fille et, donc, les loups. Mais le clou, se fut vraiment la nuit dans la tanière, des petits appartements qui donnent direct sur un enclos, celui des loups de pologne.
Comment dire ? J’ai beau joué avec les mots, je suis incapable de décrire précisément tout ce que j’ai pu ressentir face à cette meute et encore plus face à la meute hurlante. C’était beau, voilà. Une expérience hors du commun, ultra forte et prenante. Je n’aurais jamais cru pouvoir vivre ça, alors entendre une meute, puis une autre, puis les six se répondent, c’était juste waouh.
Je n’ai pas fait qu’aller là-bas durant les vacances, j’ai aussi marché au bord de l’étang, lu, joué à Zelda (d’ailleurs, mon chéri m’a offert l’amiibo de la princesse Zelda avec sa tenue de Tears of the Kingdom, il est vraiment très beau) et même un peu écrit,ce que je d’habitude rarement en vacances. Ce fut une super bonne semaine, où j’ai pu vraiment me reposer (et où, bien entendu, j’ai été malade…). J’ai complétement déconnecté et ça a fait du bien.

Côté écriture, je suis plutôt contente du départ de la Kharmesi. Ce n’est pas le super gros départ, hein, ne nous leurrons pas, mais c’est déjà pas mal. J’ai des ventes, et ça fait plaisir. Je continue à essayer de faire sa publicité sur Instagram. Je ne suis pas la fille la plus douée en communication, mais je m’en sors pas mal. Après, je ne vais pas mentir, j’aurais voulu le fameux super gros départ, bien entendu. Comme tout le monde je crois. J’aurais voulu voir des photos sur les RS, des avis aussi. Bon, ce n’est pas tout à fait le cas, mais disons que ça ne me mine pas le moral. Je reste sur le côté positif de l’expérience. J’ai réussi à autopublier un roman et surtout à faire toute la paperasse qui va avec (et ça, pour moi, c’est une vraie victoire).
Rédemption continue sur sa lancée. J’écris un peu moins en ce moment, me bornant à une moyenne de 600 mots environ par jour. J’aimerais bien écrire un peu plus, mais il semble que ce ne soit pas la bonne période pour ça. Je ne suis pas très contente de mon dernier chapitre, mais sinon, ça va plutôt bien entre lui et moi.

Quoi dire de plus ?

J’ai lu les Hauts de HurleVent d’Emily Brontë, et j’ai adoré. Ça n’a rien à voir avec l’idée que je m’en faisais (un truc gothique et romantique) et c’est génial en terme de mise en place de vengeance dans le temps.
J’ai aussi lu Sidérations de Richard Powers et ce fut un coup de cœur, c’est une critique de beaucoup de chose, allant de la médication sur enfant, la politique des USA sous Trump, l’extrémisme aussi et une plaidoirie pour la nature, l’enchantement et la différence.
J’ai aussi fini l’adaptation en podcast du Capitaine Fracasse, c’était plutôt sympa quoique parfois un peu long.

Enfin, pour finir, le petit extrait habituel. Cette fois, on se tourne vers Ridley 👍

Ridley quitta la chambre de sa jumelle sur la pointe des pieds. Elle venait à peine de s'endormir. Les cauchemars ne la quittaient presque pas. D'habitude, il restait avec elle. Un lit de camps avait été installé pour lui dans un coin de la grande chambre de Rowan. Cette nuit, sa chambre lui manquait, ce qu'il y cachait encore plus.
Il n'eut que quelques pas à faire pour être chez lui. Il n'en aurait pas pour longtemps. Il pourrait retrouver les appartements de Rowan avant qu'elle ne se réveille à nouveau. Du moins, l'espérait-il. Il n'aimait pas la laisser dans la détresse. Mais elle n'avait pas à savoir ce qu'il tramait dans son coin. Il restait l'araignée de la Forteresse, ça ne changerait pas. Il ne disait pas tout à sa mère, il ne dirait pas tout à sa sœur.
Le froid envahissait son petit salon. Il n'y séjournait presque plus et avait demandé aux serviteurs de ne pas perdre de temps ni de ressources à allumer sa cheminée. Il le regrettait un peu à cet instant. Il passa dans sa chambre, attrapa la grosse couverture en laine de son lit et la jeta sur ses épaules. C'était déjà un peu mieux. Puis, il s'installa à son bureau.
D'abord, il traita les lettres déposées dessus. Elles concernaient les défenses de la Forteresse, les rapports des postes frontières, ceux de l'intendance. Tout ce qu'il avait réussi à éviter tant que Rand se trouvait là. Il prit les plus importantes avec lui. Il les lirait dès qu'il serait de retour dans la chambre de sa sœur.
Il passa ensuite la main sous le bureau et ouvrit un petit compartiment dessus d'un coup sur un bouton dissimulé. Il y prit une simple clef. Il se leva et se rendit une nouvelle fois dans sa chambre. Là, il actionna le passage dans les murs de la Forteresse.







vendredi 2 février 2024

journal de bord - 25

 Bonjour,



Il est l’heure d’un nouveau journal de bord, et je n’ai pas vraiment la tête à l’écrire. Bon, à vrai dire, là, je n’ai la tête à rien faire à part me réjouir parce que : je vais dormir dans le Parc des loups du Gévaudan. Je suis excitée comme une puce. Le loup, c’est plus que mon animal préféré, c’est une sorte de totem pour moi. Alors, aller en voir, et dormir non loin, c’est juste un rêve. Après, oui, je vous avoue, que je préférerais les voir en liberté. Mais c’est déjà tellement génial.
Mais je pense que j’en reparlerais dans le prochain journal de bord, une fois que ça sera passé.
J’ai trop mais alors trop hâte.

Bon et sinon, depuis le dernier journal de bord, il s’est passé deux trois choses quand même, dont une très importante pour moi.

J’ai publié la Kharmesi. Elle est disponible sur amazon depuis le 26 janvier. Je suis donc une autrice éditée, ou plutôt auto-éditée. Je suis super contente. Ça aura été une période assez stressante, ou je me suis posé plein de questions, ou je me suis souvent dis que ça allait pas le faire du tout. Et puis finalement, la semaine du 26 est passée ultra vite, et je n’ai rien vu venir.
Mon roman est donc disponible, en format broché et numérique, sur amazon, et uniquement sur amazon.
Oui, je sais que le choix de le mettre uniquement sur cette plateforme peut être controversé, mais à vrai dire, quand on est auto-édité, c’est tout de même l’endroit où nous avons le plus de chance d’être vu. Alors, oui, je suis passée par là, et ça me va.

Du coup, avec la Kharmesi publiée, je peux à présent me concentrer sur Rédemption qui avance tranquillement. Il a passé à un peu plus de 75 000 sec en début de semaine. J’écris en moyenne 700 mots par jour, ce qui n’est pas énorme par rapport à ce que je peux faire d’habitude, mais qui permet une avance régulière pour l’instant. L’histoire a enfin pris place et je m’éclate dessus.

J’ai aussi pris la décision de revoir mon alimentation et de faire un peu plus de sport. Oui, ça sonne comme une bonne résolution, et ça en est peut-être bien une. Ça m’a un peu pris comme ça un peu après la publication de la Kharmesi. Disons qu’à ce moment-là, j’ai eu pas mal de douleur, le genoux, comme toujours (salut l’arthrose, hein), mais aussi mon épaule droite (mon côté droit est tout abimé en fait). En parlant avec ma mère, je me suis rendue compte que dès que je fassais un peu de sport, que je musclais un peu tout ça, j’avais bien moins mal. C’est logique en même temps. Du coup, à faire du sport, autant tout revoir, me suis-je dit. J’ai déjà perdu 3,5 kilos depuis. C’est énorme, surtout que ça ne fait que deux semaines que j’ai commencé. Je suis plutôt contente de moi et j’espère vraiment finir par ne plus avoir mal aux articulations (surtout au genoux) et enfin être sous la barre des cent kilos.

A part ça, j’ai écouté un podcast de la rtbf, à savoir Dracula, adaptation du roman en cinq épisodes de 25 minutes (parfait pour mes séances d’elliptique en fait), et je me suis régalée. J’ai toujours du mal avec les podcasts parce que je m’ennuie vite, en fait. Là, c’est super bien passé. La durée me va et c’était ultra prenant. D’ailleurs, j’ai clairement préféré cette adaptation au roman lui-même que j’ai lu il y a quelques années. Là, je vais m’attaquer à l’adaptation de Frankenstein. J’espère que ça sera aussi bien.
J’ai aussi lu, enfin, la cloche de détresse de Sylvia Plath. J'ai beaucoup aimé, mais attention, il est quand même archi dur, surtout si l’on souffre aussi de dépression.

Je suis allée voir la mer. Je me suis ressourcée. Ça a fait du bien.

Voilà donc pour tout ce qu’il a pu se passer ces derniers temps. On finit comme toujours avec un extrait, forcément de Rédemption puisque je n’ai travaillé que sur lui. J’avais promis qu’on reverrait Ciarán puisque le personnage est né à la suite des tout début de la préparation de Rédemption. Je savais que Rand et Sélène seraient amené à voyager à bord d’un navire et qu’elle aurait une certaine discussion avec le capitaine. Quand j’ai commencé Vent de Tempêtes, j’étais enfin sûre que Ciarán serait bien dans Rédemption. C’est peut-être la seule chose dont j’étais sûre jusqu’à ce que je commence à écrire. Bref, voilà donc les premiers temps de Sélène sur le Ventnoir.

Trois jours de mer seulement, et le voyage lui semblait déjà interminable. Assise dans un coin sur le pont, Sélène regardait les marins s'activer devant elle. Le ballet qu'ils exécutaient était parfaitement rodé. Il n'y avait pas le moindre faux pas. Tous savaient quoi faire et comment. Ils ressemblaient à une petite armée. Elle détourna les yeux. Ne pas penser à la guerre, d'une manière ou d'une autre. Ne pas penser, en fait. Depuis son départ des Marches Blanches, elle s'en empêchait. Elle s'empêchait beaucoup de chose, pour tout dire. Ne pas penser, ne pas regarder en arrière, ne pas utiliser ses pouvoirs.
Ca, c'était le plus dur.
Entourée d'eau et d'air, elle se prenait à avoir envie de les utiliser. C'était si simple. Ils étaient là, à portée. Elle les avait senti l'appeler, comme l'avait fait la terre tout le long du voyage depuis les Marches jusqu'à Nerac. Elle résistait. Encore. Toujours. Elle se l'était promis. Elle ne se servirait plus de ses pouvoirs. Tant pis si elle en dépérissait, tant pis si elle se sentait de plus en plus mal.
Elle avait senti les premiers symptômes du manque un peu avant d'arriver à Nerac. Parfois, la tête lui tournait, des sueurs froides envahissaient son dos. La peur prenait place, l'empêchant de réfléchir normalement. La fatigue prenait le pas, elle aussi. Rand avait déjà remarqué les cernes qui lui mangeait une partie du visage. Il n'avait pas encore fait le rapport. Cela finirait pas arriver, elle le savait. Elle ne pourrait lui mentir plus longtemps sur son état alors. Mais pour l'instant, il pensait que tout cela venait de leur fuite. Elle ne le détrompait pas. Après tout, ce n'était pas non plus un mensonge. Ils ne s'étaient pas arrêté jusqu'à ce qu'ils grimpent sur le Ventnoir à la suite de son capitaine, Ciarán Jones.





lundi 15 janvier 2024

Journal de bord - 24

 Bonjour,



Je suis en retard pour ce carnet de bord, qui aurait dû paraitre vendredi. Mais la piscine m’a tellement fatiguée, que j’en ai oublié de l’écrire.Heureusement que ceci n’est pas une newsletter, sinon elle n’arrivera jamais à l’heure dans les boites mails. Quoique ça me forcerait peut-être à la préparer en avance.

Mon début janvier est mouvementé. Pas houleux, loin de là. Juste mouvementé. Je suis en plein dans les préparatifs pour la sortie de la Kharmesi, qui aura lieux dans onze jours. Je stresse beaucoup, je me demande si j’ai raison, pourquoi je fais ça, pourquoi je m’inflige ça. J’ai choisi de programmer la sortie un jour où je bosse, histoire de ne pas trop y penser. J’espère que ça va le faire, vraiment.
Pour rappel, elle arrive sur Amazon le 26 janvier.
Aujourd’hui, j’ai commandé mes deux exemplaires auteur. Un pour moi, un pour la BNF. J’ai hâte de poster celui-ci.
Je me demande d’ailleurs si ce stress, cette hâte, tout ce que je ressens là, je le ressentirais aussi pour mes autres publications. Est-ce parce que c’est la première que je suis comme ça, à la limite de l’euphorie et de la crise d’angoisse ? Je vous dirais ça à la sortie de Vent de Tempêtes.

A part la sortie de la Kharmesi, j’écris aussi. C’est un peu mon job, n’est-ce pas. J’ai entamé Rédemption, la suite de Déchéance. C’est quelque chose de commencer cette suite, parce qu’elle n’a jamais été écrite à l’inverse de son tome un qui a eu droit à moultes versions. Là, je pars dans le vide. Enfin, pas tout à fait non plus, je connais mes personnages, je sais où ils doivent aller et comment. Comme toujours quand je reprends l’écriture, je galère un peu. Il faut retrouver le bon ton, surtout sur une suite. Ce n’est jamais simple. Mais j’ai l’habitude et je sais qu’il ne me reste plus beaucoup de temps pour retrouver les voix de tout le monde.

Que vous dire de plus ? J’ai un peu arrêté le programme retrouver sa créativité de Julia Cameron ces derniers temps. Je suis à la semaine neuf et chaque semaine me prend deux semaines à faire les exercices. Je n’ai pourtant pas un emploi du temps de ministre, quoiqu’entre le boulot, la sortie de la Kharmesi, l’écriture de Rédemption, les réseaux sociaux et ma vie tout court, j’aurais bien besoin de quelques heures de plus pour faire tout ce que j’aimerais. En fait, mon problème, clairement, c’est mon manque d’organisation dans le temps. C’est vraiment un des points que je dois améliorer cette année.

Sinon, j’ai pas mal lu, encore, depuis la dernière fois. J’ai découvert Siri Hutsved avec Souvenirs de l’Avenir, qui parle féminisme et colère. J’ai relu Erèbe de Rozenn Illiano que j’aime toujours autant, j’ai moins aimé le Déchronologue de Beauregard (alors que je me faisais une joie de le lire). J’ai enfin vu the Greatest Showman, et même si j’ai beaucoup de chose à dire dessus, j’ai adoré. Nous avons aussi fini de refaire la troisième chambre de la maison qui est devenue la salle de musique maintenant que la Harpe (oui avec une majuscule) est à sa place.

Et pour finir, un petit extrait de Rédemption, donc. Chapitre deux, je repose les personnages de Rowan et de Ridley. Ils vont prendre plus d’importance que dans le tome un cette fois. Mais pour l’instant, c’est une simple scène de la vie de tous les jours que l’on aperçoit ici.

"Rowan se tourna, abandonnant la vue des montagnes pour rentrer dans son bureau. La neige tombait à nouveau. Elle serra un peu plus son châle sur ses épaules. Elle avait toujours froid. C'était une sensation étrange. Elle n'avait jamais souffert des basses températures de la Forteresse. Elle ferma la porte fenêtre et se réfugia sur le fauteuil prés de la cheminée. Ridley lui passa une couverture pour qu'elle se couvre un peu plus. Elle le remercia et prit le premier document reposant sur la table basse devant elle.
Elle n'en lut pas une seule ligne. Elle n'y arrivait tout simplement pas.
—Tu m'as l'air encore plus pâle que d'habitude, remarqua Ridley. Tu es sûre que tout va bien ?
Elle releva la tête et acquiesça, peut-être un peu trop vite. Il tiqua, elle tenta un sourire réconfortant. Bien sûr, ça ne fonctionna pas.
—Ca fait déjà plusieurs jours que tu relis ce truc, tu sais ?
Elle posa une nouvelle fois les yeux sur les feuilles. Plusieurs jours ? Elle ne se souvenait même pas de quoi cela pouvait bien parler. Surement quelque chose de peu intéressant, sinon, elle s'en serait souvenu, non ? Elle lut le titre, encore une fois, et grimaça. Il s'agissait d'un rapport provenant de l'un de ses espions à la capitale. S'il avait été grave, Ridley lui en aurait parlé plus tôt. Il n'empêchait pas qu'elle aurait dû savoir ce qu'il disait. La situation dans le royaume aurait dû bien plus la marquer.
—Je suis peut-être un peu fatiguée, en ce moment concéda-t-elle."

mardi 9 janvier 2024

Rendez-vous le 26 Janvier

 Bonjour,

J’ai déjà annoncé la nouvelle sur Instagram. Oui, je l’ai fait avant ici, mais j’ai une audience un peu plus grande là-bas.
Comme vous le savez, je suis Artiste-autrice depuis peu (et je ne réalise toujours pas). Ce statut, je ne l’ai pas choisi pour rien, j’avais ma petite idée derrière la tête : autopublier mes romans.

Et le premier arrive donc bientôt !

La Kharmesi sera disponible uniquement sur Amazon en format papier et ebook à partir du 26 janvier.

La Kharmesi

Première parution : 2024
Genre : Fantasy

Edition papier : 186 pages, 16 €
ISBN 9798873820994

Edition numérique : sans DRM, 3.99 €


Alara Solen a été choisie par la Déesse Rouge, maîtresse du Feu, pour être sa Kharmesi, sa représentante auprès des hommes. Cachée derrière un masque, elle devient le guide de tout un peuple. Lorsque des raids affaiblissent le comté de Lordet, elle décide de partir en guerre contre les pillards. Oscillant entre l'obéissance envers les Mères de l'ordre de la Déesse Rouge et ses sentiments, elle peut compter sur l'aide de l'archiviste Marco Nelu, pour mettre un terme à la guerre. Mais pour sauver son peuple, Alara devra d'abord se libérer, elle.


vendredi 22 décembre 2023

Bilan 2023, Projet 2024

Bonjour,


2023 touche à sa fin. Comme chaque année, je dresse donc le bilan de mon activité, mais aussi celui de mon année entière, surtout que je trouve que l’écriture et ce qu’il se passe dans ma vie va de paire.
Cette année, elle n’aura pas été facile pour moi pour plusieurs raisons. Mais on va en parler par la suite.

En 2023, côté écriture


Publication

 
J’ai partagé sur le blog, en téléchargement gratuit une nouvelle : Le Château du Cygne. Ça a été la seule publication de l’année, et encore, elle a été faite un peu avant la fin de 2022. Je ne sais pas vraiment si elle était lu, ou téléchargée. Je n’ai pas fait trop de pub dessus, c’était un petit coup de tête. Je n’avais pas vraiment prévu de la partager.

Dans les cartons 

La Kharmesi : 

Début d’année 2023, je me décide à imprimer un exemplaire, pour moi. Parce que je voulais l’avoir entre les mains autrement qu’en numérique. Elle est repassée par un cycle de correction suite à ça. Depuis, elle dormait un peu dans les cartons jusqu’à la semaine dernière où je l’ai remise en page pour un autre format. Attention, on en parle plus tard.

Déchéance :

 j’ai relu mon premier jet, j’ai fait une bonne passe réécriture/correction. C’est un projet qui me tient tellement à cœur que je stresse dès que je dois toucher à mon fichier. J’ai peur de tout rater avec lui, ça m’angoisse à mort.

Le Phénix : 

Bon, vous le savez, j’en ai parlé, je ne suis pas contente du format sériel pour ce projet là. J’ai aimé écrire la saison un, et puis, dégringolade complétement. Ma saison deux ne me plait, la trois encore moins. J’ai mis le projet de côté, peut-être que reviendrais dessus d’une autre manière, avec un roman, comme je l’avais prévu au tout début. Mais je ne suis pas complétement déçue ou en échec avec lui : j’ai appris beaucoup de chose en l’écrivant et ça, ça fait plaisir. Alors, peut-être qu’il ne verra jamais le jour totalement, mais finalement, ce fut une belle expérience pour l’autrice que je suis.

Le Projet Lazarus : 

lui, c’était un échec la première fois que je me suis penchée dessus. Il m’a fallu beaucoup de temps pour m’en remettre et tout revoir. J’ai enlevé du projet la partie qui m’avait mise en échec, je garde l’histoire d’Edward et Morgian pour moi pour l’instant. Peut-être qu’un jour, j’arriverais à la faire sortir. J’ai combiné deux lignes de temps, me rendant bien compte que je n’avais pas de quoi écrire un roman entier sur l’une des deux et que j’en avais tout de même besoin.
Je suis contente de moi sur ce roman. Je l’aime beaucoup, même si je ne le trouve pas totalement parfait. Il aurait peut-être besoin d’une nouvelle passe en réécriture

Nouvelles : 

je compte participer au concours de l’école d’écriture 2.0 de Cécile Duquenne. J’ai écrit non pas une, mais deux nouvelles parce que le thème m’inspirait. Je crois que l’une des deux n’y répond pas, malheureusement (c’est un peu ma préférée, j’avoue). Mais ce n’est pas grave.

Les échecs 

Bon il y a le Phénix, qui en est un tout de même, quoique je ne le considère pas comme un échec total.
Je n’ai rien publié cette année, encore moins en autoédition, ce qui faisait plus ou moins parti de mes objectifs de l’année.

En dehors de l’écriture


La santé n’a pas été mon meilleur point cette année. Je me suis battue contre la dépression durant une bonne partie de l’année. Elle couvait déjà depuis un moment, elle a explosé en février. J’ai eu beaucoup de mal à me remettre du diagnostic d’abord, puis de la maladie en elle-même. A l’heure où j’écris, je suis toujours sous médication, mais je me sens mieux depuis un bon mois. Je sais que c’est bon signe.
Le reste est allé comme à son habitude, des douleurs articulaires, de l’asthme, des crises d’angoisses. Disons juste que parfois, la douleur a paru plus insupportable à cause de la dépression.

Côté sport, j’ai ramé jusqu’à la fin de la saison et puis l’activité n’a pas été renouvelé en septembre. Ça me manque beaucoup. Heureusement que j’ai la piscine. je suis toujours ravie de pouvoir me jeter dans le bassin une fois par semaine.

J’ai lu quelques livres de développement personnel, dont Deep work (j’ai un brouillon dessus que je n’ai jamais posté) et Réveillez votre créativité de Julia Cameron. Lui, je l’aime beaucoup parce qu’autre le fait que j’ai repris un peu mes crayons et peintures, il me fait beaucoup de bien mentalement. Je n’aurais pas cru.

J’ai repris mes crayons, peinture et autres aussi cette année. Pas de manière très régulière, mais tout de même. Je me suis même payée une masterclass sur domestika.

J’ai cru perdre mon chien. Ce fut des mois très dur, depuis aout 2022. Il a été opéré trois fois en début d’année. Nous avons eu beaucoup de frais engagé pour un résultat qui aurait pu être catastrophique. Nous nous sommes plusieurs fois posé la question de euthanasie ou non. Et puis, finalement, il a remonté la pente. Mon chien est clairement un guerrier. Il va bien, mais vraiment. Bon, comme il a fêté ses treize ans, il reste vieux, il dort pas mal, il fait parfois pipi à la maison parce que les opérations ont touché sa vessie. Mais il est toujours là. Je n’aurais pu cru le dire il y a six mois de ça.

Les Projets


Un bilan ne serait pas un bon bilan s’il n’y avait pas les projets qui vont bien pour l’année à venir.
Et chez moi, les projets, ils sont grand pour 2024.
Je vous l’annonce ici : je suis artiste-autrice. Enfin, je le serais dès le premier janvier (je voulais une date un peu symbolique). J’ai rempli le formulaire sur le guichet unique la semaine dernière. Un coup de tête, comme souvent. Je me rends compte que c’est comme ça que je prends les décisions importantes.
Vous savez ce que ça veut dire ?
La Kharmesi sera publié durant le premier trimestre 2024 (probablement en février), suivra ensuite la duologie des Tempêtes.
Oui, je vais enfin publier mes livres. Vous imaginez pas la frousse que je peux avoir.
Côté écriture, il y aura le premier jet de Rédemption (j’ai fini la préparation), pour le reste, j’avoue que je ne sais pas trop. J’ai bien envie de reprendre Délia entièrement (et d’en faire un one-shot plutôt que trois tomes fort peu étudié entre eux au final), de revoir la Fuite aussi et d’écrire un roman sur une certaine rêveuse (dont je ne parle que peu ici, mais qui va finir par faire son apparition je pense). Bref, je n’ai pas encore tout à fait décidé.


vendredi 15 décembre 2023

Journal de bord - 23

 Bonjour,



Ce journal de bord aurait dû être écrit depuis un bon moment déjà, mais j’ai eu des empêchements. Bref, cette fois, je m’y colle et je le fais bien.

Depuis le dernier, il s’est passé deux trois choses, j’ai encore été malade, j’ai beaucoup réfléchi à certaines choses, je me suis lancée dans le programme Réveiller sa créativité de Julia Cameron. J’écris donc trois pages de journal tous les matins où je déverse pas mal de chose, ma vie, mes emmerdes et beaucoup beaucoup de pensées liées à l’écriture. J’ai parfois l’impression de ne penser qu’à mes lectures et à mes écrits. Ma vie est tellement, mais tellement prévisible en fait sur ces points. Je ne suis même pas étonnée. Mais on reparlera de ça quand je ferais un nouvel article sur le programme (la semaine prochaine normalement).


Côté écriture, j’ai fini le Phénix depuis le dernier journal de bord. Et j’ai pris la décision de le garder pour moi. Voilà. Je ne pense pas du tout qu’il soit bon à être lu par un quelconque public, en tout cas, pas comme ça. Ce fut une super aventure, qui me confirme que j’aime les formats ni trop courts ni trop longs et que le sériel n’est pas totalement fait pour moi, du moins, que je dois y réfléchir d’une autre façon. Ce n’est donc pas une mauvaise expérience en soi.

J’ai fini les corrections de la duologie des Tempêtes et j’ai même fait mieux, je me suis imprimée les bouquins (je suis allée un peu vite pour le faire, j’ai zappé une partie de la mise en page sur Mer des Tempêtes (boulet que je suis, j’étais sûre de l’avoir entièrement faite), et la mise en page de la couverture n’est pas parfaite. Mais je m’en fiche complètement, parce que j’ai les livres à la maison (et vous connaissez mon amour pour cette duologie).

J’ai écrit non pas une, mais deux nouvelles pour le concours de l’école d’écriture de Cécile Duquenne. L’une des deux sera disponible sur le blog le mois prochain, je pense. L’autre sera envoyée. Je me suis éclatée à les écrire toutes les deux, j’ai eu cette semaine-là un coup d’inspiration incroyable. Maintenant, j’avoue, je stresse énormément à l’idée d’en envoyer une.

J’ai aussi voulu écrire une nouvelle de noel avec ma petite meute (que vous avez déjà rencontré ici), mais je me suis rendu compte que j’avais un gros problème avec elle, je n’ai pas du tout de worldbuilding. Alors quand on écrit des drabbles, ça ne gêne pas tant que ça. Mais quand on veut poser plus de cent mots, c’est un peu plus compliqué. Bref, je dois encore travailler sur eux si je veux en faire quelque chose. Ash, Victor et Bastian resteront peut-être juste dans ma tête, je ne sais pas.

Et en parlant worldbuilding, j’ai eu une illumination ce matin durant mes pages matinales qui fait que le début de ma préparation pour Rédemption, qui a commencé cette semaine, va un peu changer. Le truc dans les Archives de Ferne, c’est que je dois faire super attention à ce que je change, parce que ça peut me mettre des incohérences dans certains textes. Heureusement, là, ce ne sera pas le cas, et j’ai enfin la fin parfaite pour ma duologie.

Oh, et j’allais oublier que j’ai aussi revu le Projet Lazarus, qui est en bonne voix pour avoir sa version finale.

Comme vous le voyez, je n’ai donc pas vraiment chaumé durant le mois écoulé.


Et à part ça ?

J’ai fini mon cours sur Domestika et depuis je n’ai pas encore eu le temps de dessiner autrement que sur un bout de table, durant une visioconférence. Mais je compte bien m’y mettre durant les vacances de Noël et les weekends. IL est vrai que le dessin n’est toujours pas une priorioté pour moi, mais ça reste de bons moments.

J’ai fini la première trilogie de Red Rising et je ne suis que tristesse de l’avoir fait. J’ai tellement, mais tellement aimé cette trilogie. Je pense que je vais me faire plaisir et m’acheter les romans pour les avoir à la maison et pouvoir continuer la série (ma médiathèque n’a pas la suite, je ne sais pas si elle l’aura un jour ou non).

J’ai aussi lu le génialissime If we were villains et je recommande à cent pour cent. Je me suis tellement, mais tellement régalé à le lire.

Nous sommes allés voir en famille un concert flute et harpe au conservatoire, et c’était trop bien. Et puis, mercredi, c’était au tour de Poupette de donner un concert avec sa chorale dans une chapelle. C’était tout aussi magique. Nous nous ouvrons un peu plus à la musique « classique » depuis qu’elle est au conservatoire et j’adore ça.

Sinon, j’ai visité la magnifique cathédrale de Béziers et j’en ai pris plein les yeux. C’est un petit chef d’œuvre de gothisme fort sympathique et luxuriant (un jour, je vous parlerais de mon rapport à l’Église, du fait que je ne suis paienne et que j’aime tellement les lieux de cultes).


Voilà voilà, je crois que c’est tout ce que j’avais à dire.


On finit avec un tout petit extrait du Projet Lazarus :


Elle détourne le regard pour observer les gens qui passent sur la place et le quai. Beaucoup sont des travailleurs, costumes ou tailleurs derniers cris, d'autres des parents débordés avec plusieurs enfants à la traine. Il n'est pas encore huit heures du matin et le soleil éclaire joyeusement tout ce petit monde. Elle les regarde défiler, se demandant ce qu'elle va faire par la suite. Depuis son arrivée, elle n'a pas fait grand chose. Elle a aidé Moïra au manoir, où il y a toujours des choses à faire. Elle a parcouru la ville, dans un sens, puis dans l'autre, prit des photos et même dessiné un peu ce qu'elle voyait. Elle n'avait pas touché à un crayon depuis des années. Les résultats ne sont que peu convainquant. Mais elle s'accroche à ça, vu que pour l'instant, c'est vraiment la seule chose qu'elle apprécie. Ca, et son café du matin, un livre devant elle et le calme.