Bonjour,
Vous savez quoi, je suis plutôt contente en ce moment et pour plein de chose.
La première, c’est que je reprends la piscine aujourd’hui. Je suis super contente parce que c’est mon sport de prédilection et que j’adore ça. Je ne connais rien de mieux pour me vider la tête. Ou la remplir, ça dépend de la manière dont on se positionne. C’est souvent en nageant que j’ai des idées pour mes textes (dont je me rappelle rarement une fois sortie de l’eau), ou que j’arrive enfin à débloquer une situation (fictive ou pas, d’ailleurs). Et puis, je trouve que finir la semaine de travail par un tour dans l’eau, c’est parfait.
La seconde, c’est que j’avance super bien sur mon texte actuel et que c’est trop bien. Je ne sais pas si c’est à cause de l’engouement de la rentrée, des bonnes résolutions (que je ne tiendrais qu’un mois à tout casser), de ma pièce à moi, ou de totalement autre chose, mais j’ai passé les 20 000 mots en 10 jours. Alors, oui, comme ça, ça ne parle peut-être pas à tout le monde, mais en gros, je suis en train de me taper un NaNo sans m’en rendre compte. Parce que les seules fois où j’ai pu faire un truc comme ça, c’était durant le NaNo. Je suis normalement plus lente que ça pour écrire. Mais pouvoir écrire tranquillement un peu le matin et beaucoup le soir, ça aide (sans parler des mini sessions durant mes pauses quand je peux). En plus, comme je n’en suis qu’a début du roman, je suis toujours en pleine lune de miel avec lui, ce qui aide aussi.
La troisième, c’est le début de la dernière relecture de Mer des Tempêtes. Retrouver l’équipage du Ventnoir me fait toujours l’effet de rentrer à la maison. En plus de ça, je fais ça en écoutant les albums Pirates et Armada de Visions of Atantis qui me mettent parfaitement dans l’ambiance.
La quatrième concerne un livre : je suis en pleine relecture de l’intégrale de l’Ange de la Nuit de Brent Weeks. Alors, oui, je râle fort sur la place des femmes et la vision mère, vierge ou putain qu’elles renvoient souvent, mais qu’est-ce que j’aime cette série. Ça soulève d’ailleurs un point qui pourrait être intéressant à développer : peut-on passer outre un point qui nous perturbe quand il est aussi important dans l’histoire alors qu’on kiffe tout le reste ? Rapidement, la réponse est “oui et non”, je râle, ça perturbe ma lecture, mais je ne vais pas m’arrêter pour autant parce que c’est une relecture et que je connais l’histoire. Sur une première lecture, par contre, ça risque de beaucoup plus me bloquer. Bref, on y reviendra un de ces jours.
Et à part ça ?
Ma fille a commencé à regarder Ninjago en anglais, je me suis prise au truc et me voilà à le regarder aussi (mais en français). On a beau dire que c’est un show pour enfant (on est sur du dessin animé Lego fait pour vendre des jouets à la base), il s’avère que c’est quand même plus que ça, surtout à partir de la saison 5, je trouve. On a une vraie évolution des personnages et des intrigues, et pas toujours (rarement même en fait) dans le joyeux. Bref, je m’éclate.
La rentrée c’est bien passée pour elle, d’ailleurs. Elle est en quatrième, avec sa meilleure amie et ça lui va fort bien. On a pas encore commencé les activités extra-scolaire, ça ne serait tardé, on verra bien si elle est toujours aussi contente.
Il fait enfin froid ! En tant que fille de la saison sombre, je suis ravie. J’ai enfin pu sortir les doc Marten et les pulls. Je dois être la seule personne avec ma fille de mon entourage à ne pas râler sur un été trop court (il ne l’a pas été assez pour moi).
J’ai repris l’elliptique et j’ai mal. Voilà voilà. Je savais que deux mois d’été sans rien faire à part marcher pour aller travailler n’allait pas m’aider. J’ai eu confirmation ce matin en me levant.
Et côté écriture ?
J’en ai déjà pas mal parler au début du post.
Hantée avance donc super bien. Il ne fait pas encore peur (mais le ferait-il un jour ? je n’en suis toujours pas sûre), mais je pose tranquillement mon ambiance et mes personnages (au bout de douze chapitres, il serait temps). Je m’éclate bien dessus et je commence à entrevoir les personnages que je préfère écrire. Mieux encore, je suis mon plan. A peu prés. Non parce que j’ai commencé à dévier de celui-ci dès le chapitre deux… J’ai réussi à revenir dessus, même si je dévie parfois encore. C’est mon côté jardinière qui parle là.
Concernant Mer des Tempêtes, outre le fait que je suis ravie de retrouver mon capitaine adoré, je suis contente de ce que je lis. A tel point que j’en arrive parfois à me demander si c’est bien moi qui l’ait écrit (la réponse est oui, du début à la fin). Ça peut faire un peu présomptueux dit comme ça, je veux bien le croire, mais face à mon syndrome de l’imposteur (est-ce qu’on s’en débarrasse un jour de cette merde ?), ça me fait un bien fou.
Pour rappel, vous pouvez retrouver le premier tome, Vent de Tempêtes par ici.
On va finir avec un extrait de Hantée. Pour rappel, il s’agit du premier jet, pas corrigé ni rien. On y découvre Hector, l’un des résidents de la maison de maître transformée en résidence. Il est vieux, bourru et n’aime pas grand monde, comme vous pouvez le voir.
On va finir avec un extrait de Hantée. Pour rappel, il s’agit du premier jet, pas corrigé ni rien. On y découvre Hector, l’un des résidents de la maison de maître transformée en résidence. Il est vieux, bourru et n’aime pas grand monde, comme vous pouvez le voir.
Hector Brunel n'aime pas le changement, comme la plupart des gens de son âge. Alors forcément, il a vu d'un mauvais œil quand le propriétaire du premier a décidé de louer. Il a maudit la femme de l'agence, qui ne faisait que son boulot et il a craché sur tous ceux qui venaient visiter ou presque. Quand le camion de déménagement s'est garé devant sa fenêtre, il n'a rien trouvé de mieux que de l'ouvrir et de les insulter. Les types, trois grands gaillards ont juste haussé les épaules et ont commencé à décharger.
Hector a donc attendu. Sauf qu'il n'avait pas misé sur la bonne personne. Il pensait encore que ce serait le couple de petits jeunes venus une semaine plus tôt qui prenait l'appartement au dessus du sien. Mais non, c'est la petit bonne femme avec sa mine un peu triste. Elle n'est pas seule, dans la voiture, une gamine attend. Encore une. Comme s'il n'en a pas assez avec les gosses des Russo.
Il reste derrière le rideaux de sa cuisine et observe la mère et la fille. Elles se ressemblent, elles ont le même air un peu triste sur le visage. Quoique la femme a l'air un peu plus contente que la dernière fois. Celle-là, il l'a bien aimé. Déjà c'est la seule qui lui a dit bonjour lorsqu'elle l'a croisé, le jour de la visite. Mais, une gamine. Non, décidément, ça, ça ne lui plait pas.
Enfin, au moins, il n'y en a qu'une.
Il observe les deux tous le long de leur aménagement. Elles font plusieurs voyages entre la voiture et le hall de la résidence. Puis, lorsque le véhicule est vide, il quitte son poste d'observation. Il pourrait sortir, oui. Ou juste ouvrir sa porte. Tout le monde laisse passer les exubérances des vieux. Il n'en fait rien. A la place, il s'installe dans son fauteuil et tend l'oreille. Les murs de la résidence sont épais, mais pas sa porte. Elle ne filtre pas tous les bruits Il peut entendre lorsque mère et fille posent les cartons, ou plutôt les lâchent, au sol, lorsqu'elles montent les escaliers aussi. Il entend ce gros bourrin de Russo sortir de chez lui et proposer son aide.
Puis, ça se calme. Hector n'entend plus rien, pas même les pas des femmes au dessus de sa tête. Le silence le berce, et l'endort presque.
Il se réveille quelques temps plus tard, la tête embrumée de rêves dont il n'arrive pas à se souvenir. Il ne s'en souvient jamais et c'est pour le mieux. Il n'en a pas envie et préfère son amnésie. Au moins, ça, ça ne le fait pas souffrir.
Des cliquetis résonnent au plafond. Il reconnait bien vite le bruit. Des talons. La Russo se trouve chez les nouvelles, pas de doute pour lui. Cette bonne femme l'énerve toujours, à ne rien faire de la journée si ce n'est s'occuper de ce qui ne la regarde pas. Il l'entend marcher là-haut, se demande ce qu'elle peut bien raconter. Quel dommage qu'il ne puisse pas entendre. Cette femme est une gourdasse, elle ne raconte que des idioties. Dans cette famille, il n'y en a pas un pour rattraper l'autre. Même les gosses sont perdus, il le sait.
—De toute façon, on ne peut compter sur personne, grommelle-t-il.
Et il se lève et lentement traverse la pièce. Il remarque le fils Russo disparaitre vers les jardin, une fois encore. Quand on parle du loup…
—Qu'est-ce qu'il peut bien vouloir faire, encore ?
Il pousse un peu le rideaux, mais dès que le gosse passe le virage, il sait qu'il le perd. Ça fait déjà plusieurs semaines qu'il répète le même ménage. Il quitte l'appartement de ses parents dès qu'il peut, seul. Avant, il prenait sa sœur avec lui et il rentrait plus tôt. Maintenant, il attend la nuit. Parfois, il pousse le bouchon, forçant son père à le chercher. Hector n'aime pas ça. Russo crie et gesticule. Dans ces moments-là, il ressemble à un monstre. Pourquoi donc le gamin va-t-il jusque là. On dirait qu'il le fait exprès.
—C'est pas toi qui va me le dire, hein ? lance-t-il dans le vide.
Mais si les murs ont des oreilles par ici, ils n'ont pas de bouche pour lui répondre. Hector ne doute pas qu'il finira par le savoir. Le tout, c'est que ce ne soit pas trop tard. Malheureusement, de cela, il en doute beaucoup.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire