vendredi 11 octobre 2024

journal de bord - 39


 Bonjour,




Être performante sur les journaux de bord, avoir toujours un truc à dire, c’est pas toujours simple. Et encore, je n’en poste un que toutes les deux semaines, quand j’arrive à être régulière. Je me demande toujours comment font les personnes qui arrivent à sortir une newsletter tous les jours ou toutes les semaines.
On est d’accord, tout est question d’organisation, chose que je n’arrive toujours pas à mettre en place comme il faut. La seule chose que j’ai un peu organisé pour ma communication, c’est le planning Instagram sur Notion. Faudrait peut-être que je fasse de même pour les journaux de bord, surtout que j’aimerais bien un de ces jours en faire des newsletters.

Ça me trotte depuis un moment, cette histoire de newsletter. Je viens de moins en moins souvent sur le blog. Alors, oui, il me permet de poster deux trois choses de temps en temps, comme l’Ombre sur les toits par exemple ce mois-ci. D’ailleurs, si je n’avais pas le blog, je me demande encore où je l’aurais mis (dans une newsletter spéciale peut-être).
En réalité, le problème du blog, c’est qu’il n’a rien de professionnel. C’est embêtant quand même. J’aurais besoin d’une vraie vitrine sur le net, une vitrine qui ne soit ni Instagram (parce qu’on sait à quel point les réseaux sociaux sont éphémères), ni un blog qui n’a même pas de nom de domaine bien à lui et qui reste très fouillis parce que je ne prends pas le temps de me pencher dessus (une erreur, je sais).
Alors, oui, peut-être que la newsletter, c’est une solution de facilité. J’en sais rien à vrai. Je ne sais même pas si je pourrais m’y tenir, tiens. En tout cas, je finirais pas y arriver, je suppose.
Ce qui me bloque vraiment, je crois, c’est plutôt cette peur, un peu stupide, de ne pas trouver d’audience. Ce n’est finalement pas “mais que vais-je raconter à chaque fois”, mais bien est-ce qu’on va me lire ?
Oui, j’ai le même problème avec mes romans et autres nouvelles, va-t-on me lire ? J’ai besoin de cette validation-là.
C’est chiant quand même.

J’essaie de me dire que j’écris avant tout pour moi. Et cette affirmation-là, elle est vraie. Oui, j’écris pour moi en priorité. J’écris parce que j’en ai besoin d’une manière ou d’une autre. Parce que j’aime me raconter des histoires et qu’il n’y a que comme ça que j’y arrive vraiment.
Mais j’ai envie qu’on me lise. Vraiment, hein. Sinon je n’aurais pas choisi de publier mes romans, n’est-ce pas ?
Il en va de même pour ce que j’écris ici. J’aime qu’on me lise. Et me dire que ça ne sera peut-être pas le cas me perturbe. Ça nourrit mon imposteur intérieur, en fait. Or, moi, cette bestiole, je n’ai pas envie de lui filer à manger et de la voir grossir.
Il est là le vrai problème. Je cherche l’approbation des autres pour faire disparaitre mon syndrome de l’imposteur. Sauf que ce ne sont pas les autres qui vont m’aider à le faire disparaître. C’est moi.

Et dire que je parlais juste au début de transformer mes journaux de bord en newsletter… Me voilà à nouveau à parler de l’Imposteur. Ce type prend quand même vachement de place. Plus que mon ego, je crois. Il faut vraiment que j’arrive à faire un truc contre lui. Tiens, pourquoi pas créer une newsletter 🙂

Lu, vu etc…


Je cherche un nouveau nom à ma rubrique  “Bon et à part ça”, parce qu’avouons que ce n’est pas parfait (même si la perfection n’est pas de ce monde, on aimerait quand même s’en approcher). “Lu, Vu etc…” ne restera pas. J’ai pas trouvé mieux pour l’instant.

J’ai lu par hasard un article sur les boites à livres et le capitalisme. Il date de juillet 2024, je suis peut-être un peu en retard, vous me direz. Je suis consommatrice de boites à livre. J’y dépose beaucoup (mais pas souvent) et j’y prends un peu. J’adore cette idée de pouvoir donner une seconde vie à mes bouquins en les offrant à d’autres personnes, qu’en plus je ne connais pas. Moi, je vois du côté utopique de la chose, un échange véritable. Bon, il s’avère que je suis un bisounours, mais je le savais déjà. Parce que les boites à livres se trouvent piller par des vendeurs peu scrupuleux. Pas merci le capitalisme, hein. Le jour de la fin du monde, on trouvera toujours des gens pour voler et revendre à prix d’or des choses dont on ne se servira plus (mais c’est une autre histoire ça).

Plus joyeux, j’ai fini le génial Un crush, des dramas et un bal pour Noël de Lise Syven. C’était génial. Je fais partie des gens qui aiment les films de Noël et les romances, alors forcément, j’ai aimé. C’était le petit plaisir d’avant Noël et ça a fait du bien.
D’ailleurs, là j’attends encore un roman d’elle, imaginez donc : elle se penche sur les légendes arthuriennes. Il sort dans cinq jours, je ne sais pas si je l’aurais pile au moment de sa sortie (je l’ai préco à ma librairie et parfois, elle les a un peu après) et je suis absolument impatiente.
J’ai commencé à lire le second tome du Temps des Cendres de Rozenn Illiano, le tant attendu Tueurs d’Anges. Faut savoir que j’aurais pu le lire en SP, mais à chaque fois, je me dis que je vais l’acheter par la suite, et bon, disons que je ne tiens pas toujours mes résolutions sur ce point. Donc, là, j’ai patienté, et je l’ai acheté (parce que soutenir les collègues, c’est bien). J’ai déjà lu sa première version (même si j’ai de rares souvenirs d’elle) et, oui, trois fois oui, elle a eu tellement raison de le réécrire. Bon, par contre, il arrive quand Chester ? (la fille pas impatiente)
J’ai aussi bien entamé Du thé pour les fantômes de Chris Vuklisevic (que j’ai acheté en relié jaspé, oui, oui, même pas honte)(j’ai parlé de mon aversion pour le livre objet de déco plus que de lecture plusieurs fois sur Instagram). J’aime beaucoup. Je crois par contre qu’on va attendre que je finisse de le lire pour avoir plus que ça comme avis.

J’ai regardé le début de la série Notre Histoire de France sur France 2 et je suis agréablement surprise. L’histoire du territoire que nous appelons la France est vaste et complexe. Surtout, elle est teintée de patriotisme et de catholicisme mal placé. Ben là, on évite un peu cet écueil sur les premiers épisodes (Vercingétorix et Clovis). C’était pas forcément gagné. Pis j’aime bien Tomer Sisley en narrateur. Bon par contre, je crains les épisodes Charlemagne et Jeanne d’Arc.

Et côté écriture ?


On arrive à la presque fin de ce journal de bord.
Hantée fait en ce moment 335 037 signes, soit un peu plus de 60 000. Il me reste une dizaine de chapitre à écrire. Ça devrait le monter à environ 76 000 mots. Ça va faire un bon petit roman, ça. Je suis toujours ravie de l’écrire et je m’amuse bien. Mieux, mes personnages ont peur, dites donc. Il était temps, peut-être (la réécriture va être sympa pour ça je sens).
J’ai enfin fini la relecture de Mer des Tempêtes. J’ai plein de notes à reprendre. Il faut que je m’y mette, vraiment. Sachez que j’aime toujours autant mon histoire, donc tout va bien. Elle entre dans les dernières phases avant publication, va falloir songer à plein de chose, la couverture, la date de sortie, la communication etc… De grand moment, encore.

Et puis, j’ai publié ici ma nouvelle l’Ombre sur les toits. J’explique ici pourquoi c’est la version envoyée au concours et ce que je compte faire des commentaires du jury pour l’améliorer. Ça ne sera pas pour de suite, mais plutôt courant 2025.

Et on finit avec un extrait de Hantée. C’est tout petit, et ça a été écrit hier soir. Comme toujours, ce n’est pas corrigé, pas relu ni rien. Je vous donne pas le contexte, c'est plus marrant comme ça.

Brunel a quitté la véranda, lui préférant le confort de son appartement. De toute façon, il est devenu inutile dès qu'il s'est tu. Personne ne le regrette. Emma et Lucas sont restés, eux. Ils n'étaient pas obligés, bien entendu, mais Louise les remercie chaleureusement de le faire toutes les cinq minutes. D'après eux, c'est normal, et puis Emma veut être sûre que les gamins reviennent sains et saufs.
Ben a continué à fouiller dans le jardin après leur premier tour. Lucas est parti avec lui, Louise commençant à bien trop stresser pour continuer. Quand les deux hommes sont revenus, sans les enfants, elle a crut s'effondrer. Puis, Mélanie aussi est revenue. Le seul à manquer à l'appel, mais sûrement pas à Louise, c'est Kevin.
Les heures passent, d'abord une, puis deux. Les nuages assombrissent le ciel, refroidissent l'atmosphère et les adolescents ne montrent toujours pas le bout de leur nez. L'angoisse a laissé place à la colère, qui elle-même a laissé la peur revenir. Les beaux ongles vernis de Mélanie ne ressemble plus à rien et Louise ne va pas tarder à créer un véritable fossé à force de faire les cent pas.
Ben l'arrête lorsqu'elle arrive à son niveau. Il lui montre le ciel d'un mouvement de menton :
—La pluie arrive. Ca va les faire revenir.
—Et s'ils ne sont pas dans le jardin ? Et s'il leur était arrivé quelque chose ? On est là comme des cons à les attendre, alors que peut-être ils sont blessés quelque part, ou pire.
—Je suis persuadé qu'ils vont bien, Louise. Ce sont des ados, ils ont juste perdu la notion du temps.
—Alors, pourquoi ils ne répondent pas au téléphone ? Ben, tu viens de le dire, ce sont des ados, ils sont accrochés à leur portable.
Il n'a pas de réponse à lui apporter. Elle secoua la tête. Il n'est pas parent, il n'arrive pas à comprendre son désarroi face à tout ça. Il tente, pourtant, et rien que pour ça, elle lui en est reconnaissante.
Finalement, la pluie tombe et Louise se tend un peu plus. Elle prie toutes les divinités possibles et inimaginables pour que Ben ait raison. Elle scrute les arbres à s'en faire mal aux yeux. Et puis, enfin, elle les voit.

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