Bonjour,
Tous les ans, je m'amuse à me challenger toute seule sur un défi drabbles. Je fais ça souvent en octobre, parce que le tout premier, en 2015 l'avait été en octobre. A l'époque, il m'avait servi à voir si Délia était viable ou pas pour le NaNo. A vrai dire, je crois que si je ne l'avais pas fait, je n'aurais jamais écrit le Château des Ombres. D'ailleurs, j'en parle dans la genèse du roman. Souvent, je garde pour moi ce défi. Parfois je poste un ou deux drabbles (par exemple ici). L'année dernière, j'ai tout mis sur Instagram. Cette année, je me suis dit que ça serait pas mal aussi de partager ici.
Le défi
Pour ce défi, je tire au hasard 31 mots qui vont me servir de base. Voici la liste :
J'ai longuement hésité sur un point : sur quel univers je pars ? En fait, je n'avais pas trop envie d'écrire encore sur les Archives. Je les aime mes Archives, mais en ce moment, avec Déchéance, j'avoue que je ne vois plus que ça. J'aurais pu partir sur Délia ou sur le Phénix. Même sur le projet Lazarus (non, je n'ai toujours pas lâcher l'affaire pour lui). Sauf que je n'avais pas forcément envie de le faire.
Pour tout dire, j'ai trois nouveaux personnages qui se sont pointés il n'y a pas si longtemps. Enfin, nouveau... Bastian et Aisling existent depuis très longtemps mais pas ensemble et pas comme je les vois à présent (un jour, je vous parlerais de l'évolution de certains (y a Adria dans le lot par exemple qui avait eu une autre vie dans ma tête)). Tous les deux n'arrêtent pas de me rendre visite régulièrement, souvent accompagné d'un petit troisième. Alors, je me suis dit qu'il était peut-être temps de les faire vivre, même juste un peu, même sur seulement 3100 mots.
Du coup, voilà, le challenge de cette année, c'est pour eux et pour Victor qui s'est ajouté à leur duo (et puis d'autres, qui arrivent petit à petit).
Leur univers n'est pas totalement défini pour l'instant. C'est assez proche du notre, ça se rapproche un peu à du post-apocalypse ou pas loin. Comme avec Délia, ça va venir petit à petit, au fur et à mesure. Je tâtonne un peu et j'aime bien.
J'ai ensuite décidé tout à fait arbitrairement que je posterais les drabbles cinq par cinq sur instagram (j'aurais pu faire trois par trois d'ailleurs, histoire d'harmoniser la présentation mais bon...). Et comme je suis gentille, j'ai aussi décidé de les poster ici. Il y aura donc six posts ce mois-ci sur le blog. Ça tombe plutôt bien puisque je ne compte pas faire le NaNo et qu'il n'y aura donc pas les posts une semaine de NaNo en novembre (il semblerait que je ne le fasse plus les années paires en ce moment, puisque je ne l'ai pas non plus fait en 2020).
Drabbles un à cinq
Excursion
Il vérifie une nouvelle fois son sac à dos. Bouteille d'eau, encas, carnet à dessin et trousse avec ses crayons s'y trouvent déjà. Il y ajoute un gros pull, si jamais le temps se couvre. On ne sait jamais. Puis, il fait le tour de la chambre, se demande s'il n'a pas besoin d'autre chose.
Elle entre au moment où il ajoute sa casquette et prends son petit parapluie. Elle jette un coup d'œil à son sac avant de soupirer :
—Tu sais qu'on va juste faire le tour du parc ? C'est pas une excursion de trois jours, hein.
Libération
Elle se sent enfermée dans le rôle qu'on veut lui faire porter. Il est trop grand pour elle et elle ne s'en sort pas toujours bien. En réalité, elle souhaite s'échapper de cette vie-là, faire ce qu'elle veut, elle. Mais ce n'est pas possible et elle s'est fait à cette idée.
Mais quand sonne minuit, c'est comme une libération pour elle. Au cœur de la nuit, elle n'est plus la gentille fille que les autres veulent.
Dans son sommeil, Ash devient louve et court loin de tout ça. Ca ne dure jamais plus de quelques heures, mais ça lui suffit.
Colonne
Dans les ruines d'un vieux temple, les enfants jouent à cache-cache. Il les surveille du coin de l'œil, plus absorbé par ce qu'il se passe au delà des vieux murs. Il n'aime pas ne pas avoir une vision globale du lieu, et encore moins ne pas l'avoir, elle, dans son champs de vision. Et ça, même si au milieu des arbres, là où les troncs se confondent avec les colonnes, Victor veille, lui aussi.
Alors, il se lève comme si de rien n'était et il avance. Il s'installe plus loin, le dos contre une pilier. Et enfin il la voit.
Commencer
Il y a toujours un temps de latence. Un moment étrange, suspendu, presque vide. Celui où Bastian regarde sa feuille blanche, la tourne dans tous les sens. Il a vraiment envie de dessiner. C'est pour ça qu'il est là, devant tout son matériel. Mais entre avoir envie et savoir quoi coucher sur le papier, il y a souvent un gouffre pour lui. Il réfléchit, ne trouve pas, rage un peu.
Et puis, d'un coup, ça se débloque. Il n'a jamais trop su pourquoi, ni comment, d'ailleurs. Ca arrive, c'est tout. Alors, Il commence à noircir la page de traits fébriles.
Famille
Il n'y a rien à faire ; malgré les tentatives d'appel au calme de certain, ça gueule dans tous les sens. A tel point qu'il n'est pas certain qu'il y ait une réelle conversation autour de la grande table. Sur la droite, il te semble que ça parle politique. Enfin, il croit, parce que ça dévie pas mal. A gauche, pas mieux. Il ne sait même pas précisément pourquoi ça crie.
Devant sa panique, Aisling vient le prendre dans ses bras.
"C'est aussi ça, une famille", le rassure-t-elle avec chaleur.
Il acquiesce, ravi de faire parti de cet étrange mélange.
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