vendredi 21 février 2020

Relecture et correction - Méthode de travail #4

Bonjour,

Voici la suite de ma petite série sur ma méthode de travail. Il s'agit de la dernière étape, puisque je ne vais tout de même pas vous parler de l'écriture du premier jet.

 Après la préparation du texte, la création des cartes et plans, passons à la correction, cette petite bête que beaucoup n'aime pas (moi la première il y n'y a pas si longtemps).

Photo by Shelby Miller on Unsplash

A savoir


  • Je n'ai pas de bêta lecteur. Pas que j'en veux pas, juste que c'est comme ça. 
  • J'attends toujours entre le moment où j'écris le premier jet et celui où je commence la correction. Généralement, c'est un bon mois. Il m'arrive aussi de ne commencer la correction qu'à la fin d'un autre projet, histoire d'avoir bien "oublié" mon texte 
  • Je n'imprime pas mon premier jet pour des raisons d'économie et d'écologie mais aussi parce que je travaille souvent entre deux bureaux et que c'est chiant de trimballer une centaine voire plus de feuilles A4.


Le formatage


Au commencent, il y a un premier jet, fait sur Evernote. Je le récupère et je le colle sur le traitement de texte. Commence alors le travail de formatage du texte. Pourquoi ? J'écris sur un Mac et sur un PC, les deux n'ont pas les mêmes formatages, même lorsqu'on est sur le même logiciel. Le premier jet ne ressemble alors pas à grand chose, certains caractères sont modifiés etc... J'ai l'habitude et ça ne me dérange plus. Sur un texte comme Vespertine, avec quelques 50 000 mots, ça me prends une heure à peu prés pour remettre tout en place.
A ce moment-là, je survole le texte. Je ne le lis surtout pas. Je cale mes tiret cadratins, mes espaces insécables, mes titres, mon corps de texte... Bref, je prépare le tout pour le passage en epub.
Une fois que tout ça est fait, j'exporte mon fichier en epub tout simple puis en .mobi si je veux le lire sur mon Kindle (merci Calibre pour ça). A ce moment-là, j'ai donc un texte brut mais que je peux lire tranquillement sur ma liseuse (ou mon téléphone, ou mon portable, ça va dépendre de mon humeur du moment en vrai). 

Première relecture 


La première relecture commence. Elle se fait au calme, Evernote ou une feuille avec moi. Je relis le texte sans le corriger, juste en notant ce qui ne va pas dans le texte (problème de chronologie, dialogue qui sonne faux, manque de clarté etc...). Et on fait ça chapitre par chapitre.
Je ne touche toujours pas à mon texte (c'est d'ailleurs la raison pour laquelle je le fais sur un fichier epub, au moins, je ne suis pas tentée). Je râle généralement beaucoup à ce moment-là (parce que je vois les fautes, les coquilles, parce que souvent, je me trouve aussi nulle d'avoir écrit telle ou telle chose). Je note tout, des fautes aux coquilles en passant mes impressions.

Cette étape-là peut me prendre quelques heures comme quelques jours, tout dépend de la longueur du texte mais aussi de ce que j'ai à faire en plus. Pour la Fuite, elle a été faite en une petite après-midi. Pour Vespertine, ce sont deux grandes sessions durant le weekend (environ cinq bonnes heures de lecture avec prise de note en gros).


Correction numéro un 


Je peux à présent passer à la première correction. Elle va concerner le fond du roman.
Je ne dis pas que je ne vais pas corriger les fautes si j'en vois (parce que je vais le faire, ne nous leurrons pas) mais ce n'est pas l'essentiel pour l'instant. Là, je vais ajouter ce qu'il manque, corriger les incohérences, retravailler les passages qui en ont besoin, couper ou ajouter des choses. 
C'est la partie que je préfère dans les corrections, celle où je vois mon roman prendre sa forme presque définitive. Les notes prises durant la première relecture sont essentielles ici. Ce sont elles qui vont m'aider à faire mes coupes, mes ajouts et tout le reste. Il m'arrive aussi de changer des choses que je n'avais pas encore remarqué pour diverses raisons. Ce n'est pas tout à fait une réécriture du texte. J'évite d'ailleurs de tout reprendre de zéro la plupart du temps (ça m'arrive quand même, certains textes ont besoin de plusieurs versions pour être comme je le veux).
Cette étape est plus ou moins longue. Parfois, je me rends compte qu'en reprenant une partie du texte, je dois en réalité faire de même sur d'autres. Forcément, le texte n'étant jamais parfait du premier coup, je peux reprendre tout un chapitre voire plus, réécrire juste quelques phrases, couper des passages plus ou moins long. Généralement, cette étape me prend une ou deux semaines de boulot.

Une fois que les améliorations diverses et variées ont été apporté, il est temps de passer à la forme.  J'utilise LanguageTool, une extension sur LibreOffice pour tout ce qui est orthographe et grammaire (en plus des outils moins moderne que sont le becherelle et le dictionnaire). Même si je fais confiance à l’outil informatique, je relis mon texte pour corriges les fautes qu'il ne voit pas (ça arrive). Cela me permet aussi de voir si les modifications s'intègrent bien au reste. 

Seconde lecture et correction numéro deux


Lorsque ces corrections sont finis, j'enregistre une nouvelle fois mon fichier. J'attends un peu avant de reprendre le texte (une ou deux semaines). A ce moment-là, je change simplement la police d'écriture. Ça n'a l'air de rien mais le texte prend une nouvelle dimension. J'y repère mieux les coquilles mais aussi toutes ses phrases bien bancales, les virgules pas à leur place, les expressions pas tout à faire bonne... Bref, une bonne partie de ce qui a pu m'échapper la première fois. 
Je corrige en même temps que je relis, vu que normalement, je ne devrais pas ajouter de choses au texte, ni en enlever (mais je finis toujours par le faire, parce que je suis une éternelle insatisfaite). Pour faire bonne mesure, je repasse aussi un coup de LanguageTools.

Dernière lecture


On y échappera pas. Je relis encore une fois. Si tout va bien, je n'ai plus qu'à corriger les coquilles qui m'ont échappé (alors, oui, les coquilles, on en trouve toujours même une fois le livre publié). Je ne touche absolument plus au fond à ce moment-là.
Je le fais normalement dans l'ordre du texte, mais on peut aussi le faire en partant de la fin (pas tester mais parait-il efficace)
A cette étape, j'ai normalement un texte près à être lu par d'autres que moi. Il ne manque plus qu'à lui écrire un petit résumé sympa pour la quatrième de couverture (une vrai galère chez moi), lui faire une belle couverture, et c'est parti (non, je ne ferais pas d'article sur la création de couverture, je ne suis pas graphiste et je fais avec les moyens du bord)(je kifferai vraiment me payer une couverture faite par Xavier Collette ou d’Aurélien Police)(mais j'ai pas les sous sniff).



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