lundi 20 janvier 2020

Recherche - Méthode de travail #2

Bonjour,

Après la préparation du texte, je passe à la partie recherche.
J'ai beau me dire jardinière, je ne le suis en fait pas tant que ça. Je prépare beaucoup de chose avant d'écrire. Il y a les plans/cartes (qui feront l'objet d'un article à lui tout seul), mais aussi les recherches de décors, celles des vêtements, des lieux, des ambiances etc... Finalement, je me rends compte que j'ai besoin de beaucoup de chose en dehors d'un véritable plan de l'histoire.

Photo by Shelby Miller on Unsplash



Des recherches, oui, mais sur quoi au juste ?


Lorsqu'on me parlait recherche quand j'étais encore adolescente et que je commençais à écrire, j'imaginais quelqu'un derrière une pile de livres d'histoire, de cartes, d'ouvrages divers et variés, un crayon à la main et un carnet dans l'autre. C'était un peu, voire beaucoup exagéré. L'image était pourtant plaisante pour moi, vu qu'à l'époque, j'étais capable de passer des journées entière plongées dans des encyclopédies.

Lorsqu'on écrit un roman, pourtant, il n'y a pas besoin de se noyer sous la documentation. Il faut se documenter, oui, mais sans tomber dans l'exagération. Personnellement, je me contente de quelques axes, et cela va dépendre de ce que je vais écrire.

L'Histoire


J'écris de la plupart du temps ou de la fantasy ou du fantastique. Ce sont des genres qui me demandent généralement quelques documentations historiques. Et lorsque j'écris sur un autre genre, l'Histoire a aussi son importance la plupart du temps (peut-être parce que je voulais être historienne ou archéologue enfant, allez savoir).

En fantasy, j'aime que mes textes collent un minimum avec la réalité historique concernant certaines choses. Généralement, il s'agit d'architecture, de vêtements (et encore, ça va dépendre des textes), d'armement et de croyance. Je peux aussi calquer une bataille imaginaire sur une qui a réellement eu lieu (pratique par la stratégie en fait). Pour ce qui est du fantastique, mon plus gros projet se déroule des années 1880 à nos jours et beaucoup de textes collent donc avec notre propre Histoire. Même si je ne vais pas entrer dans les détails, j'ai besoin de savoir ce qu'il s'est passé, pourquoi et comment.

 Je vais donc prendre des notes sur les périodes qui m’intéressent en allant fouiller dans des livres d'histoires ou sur le net (le choix est vaste entre les sites ou youtube). J'évite d'aller dans les détails si je n'en ai pas besoin. Je n'ai par exemple pas besoin de savoir combien d'hommes ont participé à telle ou telle bataille ni le nom que l'on donne à tel ou tel instrument. Malheureusement, j'ai tendance à être très curieuse et du coup, je vais finir par le savoir mais ce savoir-là ne sera pas exploité dans mon texte. Est-ce que c'est dérangeant ? En soi, non. En réalité, oui, parce que je vais perdre du temps. Mais c'est un tout autre débat.

Le visuel


Pour moi, le visuel est particulièrement important.
Autant, je vais écrire un "plan à peu prés" que je ne vais probablement pas suivre, autant j'ai besoin de "voir" où je vais. Pinterest est devenu en peu de temps mon meilleur ami mais avant ça, c'était des tonnes de dessins moches dans mes classeurs et papiers (je continue à dessiner mes univers quand même). Je vais rassembler les idées pour les vêtements, les lieux, les objets (quelle machine à écrire en 1940 par exemple), la magie et j'en passe dans mes tableaux.



En fait, je vais y mettre tout ce que je trouve et qui peut m'aider à construire le visuel de mon texte, comme on peut le voir ici avec une partie du tableaux du Projet Fantasy.
J’apprécie beaucoup le faire sur Pinterest qui est accessible de n'importe quelle machine ayant un accès au net. Il m'arrive aussi de créer un mooboard physique, mais c'est bien plus rare.

Les détails du texte


Cet axe-ci est un peu plus ennuyeux. Il va dépendre de mon texte en cours mais aussi de l'avancée de celui-ci. Parce que je suis mauvaise élève et que je suis capable de me lancer dans une recherche de documentation en plein milieu du premier jet. Mais dans le meilleur des mondes, je sais sur quoi va porter mon texte et ce que vont subir mes personnages (ce qui est donc faux, vu que mes personnages n'ont font qu'à leur tête dès le départ et que je peux inclure des choses absolument pas prévu en plein milieu de mes textes).

Les "détails du texte" correspondent à tout ce qui ne touchent pas à l'histoire générale et au visuel.
On y retrouve par exemple des pathologies touchant certains personnages, des données plus scientifiques (la conséquence d'une hausse de la température dans le futur) et j'en passe. Ce sont les recherches que j'aime le plus (parce qu'elle augmente encore un peu plus ma culture générale, même quand je sais que je n'aurais jamais l'occasion de le replacer en dehors d'un texte). Là encore, c'est où livre spécialisé (quoique de plus en plus rarement), ou articles ou Youtube (faut pas croire, il existe de très chouette chaine de vulgarisation sur youtube).

A chaque texte ou pas ?



Personnellement (et comme je parle ici de ma méthode à moi, ça tombe bien), oui, c'est à chaque texte dès qu'il est plus long qu'une simple nouvelle. Mais mes recherches risquent d'être beaucoup plus courtes si le texte doit l'être. Pour les nouvelles, je vais avoir tendance à chercher une ou deux images pour avoir une ambiance, un visuel, et puis c'est tout.

Mais surtout, comme j'ai tendance à écrire des séries avec plusieurs tomes, je ne m'amuse pas à refaire des recherches pour tous les tomes quand je n'en ai pas besoin. Je garde absolument toutes mes notes. Et même sans parler de séries, ces notes servent toujours. Je me suis déjà resservie de certaines prises il y a des années (et qui ne m'avait finalement pas été utile d'ailleurs à ce moment-là).

Mais en fait, ça sert à quoi au final ?


Pour moi, à définir mon ambiance, mon histoire et mes personnages.

Je sais que venant de quelqu'un qui ne fait pas ou peu de fiches personnages, ça peut paraitre étrange. Pourtant, que ce soit les croyances en cours à telle époque et dans telles cultures, la manière de se vêtir ou l'endroit où ils habitent, tout cela entre en compte. Ca le devient encore plus quand on sait que je ne fais pas de plan.
Il arrive souvent que je fasse des recherches qui, au final, ne me serviront pas du tout parce que je ne fais pas de plan à l'avance. Du moins, que j'amasse de la documentation qui n'apparaitra pas dans un texte. Pourtant, j'aurais réussi à comprendre l'ambiance que je veux et à faire avancer mon histoire dans ma petite tête déjà pas mal remplie.

Une fois les recherches faites, je peux me lancer dans la troisième partie de ma préparation, qui pourrait d'ailleurs être incluse ici, à savoir le dessin des cartes et les plans des bâtiments importants. On se retrouve donc bientôt pour voir comment ça se passe.



Série Méthode de travail :
Préparation 

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