lundi 3 juin 2024

Journal de bord - 30

Bonjour,


Ça y est, je crois que je commence à prendre le coup, voilà que j’écris le journal un peu plus tôt que le vendredi ! Avec un peu de chance, bientôt, j’arriverais même à avoir des sujets prévus d’avance (on y croit fort fort, hein)(c’est pour quand je me déciderais, peut-être, à en faire une newsletter en bonne et dû forme).
Ajout du lundi : tout était prêt pour que je poste à temps, hein. Sauf que j’ai été malade vendredi et que je suis restée clouer dans mon lit, incapable de faire quoique ce soit toute la journée. Pour tout dire, je ne suis pas encore très bien en ce lundi. La fatigue, les membres qui tremblent encore, bref, ça le fait pas vraiment.

Vous savez, il y a cette chose amusante qui me fait commencer mes brouillons du journal par “depuis le dernier, il ne s’est pas passé grand chose”. En réalité, c’est toujours l’impression que j’ai. Je ne suis pas capable de “voir” le boulot que je fais. C’est un problème généralement sans conséquence (pour l’instant)(oui, je suis repartie pour mettre des parenthèses partout). Mais du coup, je suis toujours obligée de rependre le début de mon journal de bord. Heureusement que je ne fais pas ça quand j’écris.

Et donc, en quinzaine jours, elle a fait quoi la dame ?
Elle a écrit. Et puis surtout, elle a regardé son compteur de mot pour Mai, où il n’y a que Rédemption dedans et, heu, pardon ? 29 mai et j’en suis à 31 000 mots ? Sur un total pour le premier jet de 71 329 (il est pas fini encore, manque de encore un peu)(bien 10 000 mots de plus je pense). A quel moment suis-je tombée dans un trou noir qui a fait que j’ai presque plus écrit en un mois (25 jours en fait) que durant les quatre derniers mois ?
Bon, le fait de délaisser mon bureau à la maison et de passer en mode nomade semble m’avoir vraiment aidé. N’empêche, je crois qu’écrire autant sur un mois, ça ne m’étais pas arrivé depuis mon dernier NaNo.
Je suis donc ultra fière de moi, et j’espère réussir à tenir ce rythme-là parce que quand même, c’est bien cool de taper la quasi moitié d’un bouquin en un seul mois (bon, j’écris pas des pavés non plus).

J’ai aussi repris toute la mise en page de Vent des Tempêtes parce que bien sûr, je me suis pas rendu compte que j’avais 30 pages 281… Une toute petite erreur dans ma manière de traité les sauts de pages, donc. Qui m’a valu une demi-journée complète de prise de tête. Mais c’est ma faute, j’avais dit que je ferais une doc pour bien le faire quand je mettais déjà pris la tête sur la Kharmesi. Est-ce que j’en ai profité pour finalement la faire ? Bien sûr que non (et donc, je vais refaire la même avec Mer des Tempêtes…).
Au moment où j’écris ici, j’attends mon exemplaire d’auteur et celui pour le dépôt à la BNF. Donc, ça avance fort bien cette histoire. L’annonce de la date de sortie, c’est pour bientôt d’ailleurs (je voudrais bien avoir le livre en main pour la faire, ça serait mieux).

J’ai aussi relu la nouvelle que j’ai écrite en fin d’année dernière. J’avoue que je ne sais toujours pas quoi en faire. Elle mérite une bonne réécriture, et ça même si je l’aime beaucoup. Surtout, je commence à entrevoir un truc un peu plus gros qu’une nouvelle. Pourquoi pas un roman. Disons que j’y songe de plus en plus (et ma liste de potentiel roman s’agrandit encore un peu plus)(mais si je commence à écrire plus par mois et que j’arrive à tenir le rythme, je dis pas non, en même temps). Bref, elle va encore rester un peu dans mes tiroirs pour le moment.

Et à part l’écriture ? Il est possible que j’ai de gros changement dans ma vie professionnelle dans quelques temps. Je l’espère vraiment. Je préfère ne pas trop en parler encore parce que rien n’est fait. Mais si vous pouviez croiser les doigts pour moi, ça serait pas mal, je crois.
Je suis peu sortie ces quinze derniers jours, j’ai juste profité de la fête des mères pour promener en ville avec ma fille (et nous payer un bon gouter).
J’ai toujours du mal à lire, mais ça commence, il me semble à s’améliorer. J’ai d’ailleurs compris pourquoi aller à la librairie et à la médiathèque m’ennuyer en ce moment. Pas la faute des deux institutions, mais bel et bien des rayons SFFF qui se parent de “beaux livres” qui n’ont finalement de bien sympa que leurs couvertures. La bonne vieille SFFF qui ne se vend pas à plus de 25 balles et qui n’est pas un pavé qui te démonte l’épaule me manque un peu. Il est dur de trouver une nouveauté sympa dans tout ça, à moins de fouiller les rayons. Bref, je suppose que cette mode finira par s’estomper (quoiqu’avec booktok et bookstagram, j’en doute quand même beaucoup).

Finissons avec un petit extrait de Rédemption. J’arrive presque à la fin et il devient compliqué de ne pas spoiler la chose. Bref, du coup, un petit moment entre Sélène et Rand, parce que mes amoureux sont plutôt malmenés en ce moment :

—J’ai toujours cru que la Forteresse était tout mon monde. Que c’était là que j’étais né, que je vivrais et que, finalement, je mourrais. J’ai été élevé pour en être l’héritier, même si, finalement, le titre revient à Rowan. Toute ma vie a tourné jusque là autour de cet édifice. Tout ce que j’ai fait, je l’ai fait pour la Forteresse.
Comme nous tous, pensa Sélène. C’était la devise non officielle du duché et de sa famille gouvernante. Tout était fait pour lui, uniquement pour lui. Vie, naissance, union, accord, désaccord, mort. Il n’y avait que le duché qui importait, avant même le royaume. Elle aussi avait cru en cette doctrine pendant longtemps.
—Mais au final, à quoi ça nous mène ? S’interrogea Rand. Peut-être que ton intervention va changer quelque chose, mais moi ? Je ne sers pas à grand chose. Ridley a su prendre ma place, Rowan a réussi à faire la sienne. Finalement, je ne suis rien. Je suis juste bon à te regarder faire ce que tu ne veux pas faire.
Il s’assit à ses côtés, démoralisé. Elle se cola contre lui, ne sachant pas vraiment quoi lui dire. Elle ne trouvait jamais les bons mots pour réconforter les gens de toute façon.
—Mère va continuer à t’utiliser contre la reine quoique l’on dise. Nous ne sommes que des outils à ses yeux.
—Je sais. J’ai l’habitude, souffla-t-elle.
—Je n’ai pas envie de te voir te détruire pour le bien de la Forteresse.

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