vendredi 17 mai 2024

Journal de bord - 29


 Bonjour,




Je commence, pour une fois, à écrire ce journal de bord quelques jours plus tôt. D’ailleurs, j’ai oublié de le mettre sur Notion, du coup, c’est assez étonnant que je pense au fait qu’il faille que j’en écrive un. Je vous ai parlé de ma mémoire défaillante, je crois.

En ce moment, elle me joue quelques tours, cette maudite mémoire. J’ai une tendance à être nostalgique/mélancolique. C’est comme ça. Régulièrement, j’ai des souvenirs qui reviennent en mémoire, des moments où j’aurais pu faire les choses autrement, des moments pas toujours sympa et puis, parfois, de beaux instants. Bon ça arrive plus rarement, mais ça arrive. Et en ce moment, ce sont de vieux souvenirs qui reviennent : ils datent de mon dernier séjour en cure thermale, alors que j’avais 14 ans. Et donc, bon, les souvenirs reviennent sauf un : un prénom. Et franchement, ça a le don de m’énerver. Mais vraiment. Parce que comment peut-on se souvenir de tout sur une personne, même si on ne la connu que trois semaines et pas de son prénom ? Un prénom qu’on a prononcé plusieurs fois, même quand il n’était pas là, même après, alors qu’on savait que c’était mort, que de toute manière, on ne le reverrait jamais. Non parce que bon, il y a un pays entier entre Villeneuve d’Ascq et Sète. Bref, j’ai mis tout le monde sur le coup (aka, ma mère, seule personne qui pourrait m’aider) et rien de rien. Je ne me souviens plus de ce prénom.
Le problème avec moi, c’est que cette simple histoire de prénom m’entraine toujours plus loin dans la mélancolie. Bon, tout ce qui touche à mon adolescence a ce don-là. J’en suis donc arrivée à est-ce que les gens que j’ai connu à cette époque se souviennent-ils de moi d’une manière ou d’une autre ? Et finalement, ai-je laissé un souvenir à quelqu’un ou finirais-je par disparaitre des souvenirs des gens qui m’ont un jour côtoyé sans perte ni fracas ?
Du coup, je suis un peu mal en ce moment, parce que je pense à tout ça, parce qu’en même temps, ma fille, qui se trouve faire son voyage scolaire en Espagne (perso, le mien est dans mes top souvenirs du collège), me manque énormément (les origines italiennes, ça, me faut ma fille pas loin pour me sentir bien), parce que finalement, je pense trop, je crois.
N’empêche que ça pourrait faire un bon roman, ça finalement (que ça en a surement déjà fait un bon, d’ailleurs). Bon, sauf que je ne suis peut-être pas la mieux placé pour écrire ce genre de chose, surtout que j’adorerais voir tout ça finir en vrai happy end.

Dans le genre aussi prise de conscience, il y a ma non envie de lire de la SFFF en ce moment. Je savais que ça finirait par arriver, hein. Je fonctionne par passe. Enfin, là, elle a été longue la passe puisque cela fait presque dix ans que je ne lis quasi que ça. Et puis, depuis le début de l’année, j’ai bien senti que j’avais du mal. J’ai besoin d’autres choses et je ne trouve pas vraiment. C’est un peu ennuyeux, vu que la lecture, ça occupe une partie de ma journée quand même. En fait, je ne sais pas trop ce que j’ai envie de lire en ce moment : des romans ? des essais ? de la littérature dite blanche ? du polar ? rien ? Bon, ça devrait me passer, je suppose. Au pire, je finirais bien par trouver un truc qui va me hypper durant quelques temps avant de revenir à ma chère fantasy.

Et sinon, à part tout ça ?

Je continue Disney Dreamlight Valley et je continue à bien m’amuser avec. J’ai un beau corbeau tout noir qui me suit, j’ai Belle et Jack dans mon village, que demander de plus ? Peut-être de nouveaux personnages plus sympa que Daisy (je n’aime pas Daisy, d’accord)(ni Mickey, ni Minnie d’ailleurs). Et de nouvelles missions (parce que j’ai bientôt fini tout le monde)(sauf Daisy et Oswald, lui c’est parce qu’il me manque un pantalon blanc)(Picsou, c’est quand tu veux que t’en fous un en boutique).  
Nous avons eu la visite surprise de notre nièce pendant le pont. C’était sympa. Dommage qu’elle n’a pas pu rester plus longtemps (mais elle, elle ne faisait pas le pont).
Je suis allée à la plage. Forcément, c’était cool. J’ai aussi fait une bonne promenade urbaine où j’ai encore découvert de nouvelles maisons anciennes qui me font grave de l’œil. Maintenant, j’ai envie de découvrir leurs histoires (on remercie mes formations pour l’archivage électronique et mes discutions avec notre archiviste en chef)(qui sont franchement ultra passionnantes)

Et puis, j’ai écris pendant le pont. Beaucoup. En fait, j’ai plus écrit en trois jours que ce que je n’avais fait les semaines précédentes. C’était franchement super, surtout que je n’ai pas forcément passé plus de temps devant mon fichier que d’habitude. En fait, c’est surtout ma nouvelle configuration d’écriture à la maison qui a pas mal changé : un Ipad Air et un clavier Mac (non, pas le clavier qui va avec l’Ipad parce que j’ai pas la tune pour me le payer). L’écran de l’Ipad est trop petit pour que j’ouvre à la fois mon document et un onglet sur le net. Du coup, je procrastine moins (et je laisse mon téléphone loin de moi histoire de ne pas être tentée en plus), et j’écris plus. Ce fut un véritable plaisir. Parfois, je rêve de pouvoir avoir deux jours dans la semaine de travail à ne consacrer qu’à l’écriture et ne pas être obligé de poser dessus tous les weekends si je veux avancer. Enfin, bref.

Bon finissons à présent ce journal de bord déjà bien rempli (ou je ne parle presque pas de Rédemption, ni même du fait que j’ai reçu le BAT de Vent de Tempête et qu’il est pas mal le petit)(mais comment est-ce que j’arrive à ne pas en parler, c’est là toute la question)(parce que je veux faire une belle présentation de la chose). Du coup, passons à l’extrait de cette quinzaine ! Voici un passage avec Elysia, qui, il faut le dire, avait un peu disparu de la circulation pendant un moment dans le roman (chose que je devrais réparer quand j’aurais fini mon premier jet). J’ai un petit problème avec sa Majesté en ce moment, et c’est plutôt dû à la manière dont je peux la voir et surtout dont je l’ai caractérisé. Mais rien de grave, je pense. Je pourrais toujours revoir ça aussi après (dans Déchéance et dans Rédemption par contre là). Bref, la voilà dans le campement de son armée, de bon matin.


Le réveil d'Elysia fut presque doux, du moins s'il n'était pas si tôt. Malgré l'éloignement de sa tente par rapport au reste du campement, les bruits et les cris lui parvenaient. Son oreiller ne les étouffaient qu'à moitié. La seule consolation dans tout cela, c'était la présence du corps à côté d'elle. Le bras de Vilena reposait encore dans le creux de ses reins. Il dormait à poing fermé, insensible aux bruits autour d'eux. Quelle chance il avait. Elle le poussa gentiment et se leva. Elle mit un moment avant de retrouver sa chemise de nuit. La nuit avait été mouvementée. Ils n'avaient pas fait l'amour de cette manière depuis bien longtemps. Elle se sentait ragaillardie par le siège qui se préparait. Elle enfila une robe de chambre particulièrement couvrante, coiffa à la va-vite ses longs cheveux blonds et sortit de la tente.
Le froid l'assaillit. Ici, sans la protection de son brasero et de la chaleur de son amant, elle grelottait. Elle serra les pans de son vêtement autour d'elle et chercha une servante. Elle n'en avait amené que peu de sa suite, à peine trois, sans compter ses demoiselles de compagnie dont il ne restait plus que Claudia. Elle finit par en trouver une près d'un des feux de camps des soldats. Elle n'eut même pas besoin de l'appeler : la fille se leva dès qu'elle vit la reine et accourut vers elle, tête basse. Elysia lui montra la tente d'un mouvement du menton. Elle s'y engouffra. Lorsque la reine entra à nouveau, Vilena ne se trouvait déjà plus dans son lit. Il n'était nulle part en vue. Dommage, elle aimait bien lorsqu'il la regardait s'habiller.
Il fallut quelques minutes à la servante pour trouver la bonne tenue et tout autant pour l'enfiler à sa maitresse. C'était bien moins long qu'à Talimmor, mais déjà trop pour Elysia. Elle renvoya la fille avant que celle-ci ne s'attaque à sa coiffure. La reine tressa elle-même ses cheveux puis sortit à nouveau.
A présent qu'elle était présentable, elle décida de déambuler un peu dans le campement. Elysia ne prenait jamais part aux guerres jusque là. Elle laissa ça à Marc et à Luc. De toute façon, même ces deux-là n'avaient du participer qu'à quelques campagnes, trois ou quatre, et encore. Neveah était un royaume calme et prospère qui n'avait plus besoin de s'agrandir. Ses voisins avaient bien trop peur de sa puissance pour s'en prendre à lui, et de toute façon, les régions frontalières se débouillaient seule la plupart du temps.
Le campement occupait toute la plaine sous les murailles est de la Forteresse. Lucin avait annexé le village lors de son arrivée, bien avant le gros des troupes. Ils n'y avaient trouvé que deux ou trois personnes, pas plus. Les maisons avaient été abandonnés, leurs habitants réfugiés auprès de leur duchesse. Le comte lui avait proposé de s'installer dans un des chalets. Il avait essayé un refus.
Elysia de Neveah se devait de partager le sort de son armée. C'était une question de fierté, surtout que Luc avait lui aussi refusé.



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