vendredi 26 avril 2024

Journal de bord - 28

 Bonjour,




Ça n’a pas été simple pour moi depuis quelques semaines, encore moins cette semaine. J’ai eu un coup de mou. J’ai peu écrit, j’ai peu fait de posts sur Instagram, j’ai peu fait pour mon activité. Avril a été un mois blanc. Aucune envie, aucune motivation. J’ai écrit parce qu’il faut avancer et que j’ai du mal à ne pas le faire. Du coup, j’ai peu écris sur Rédemption et mon moral a un peu chuté. En fait, dire qu’avril a été un mois blanc n’est pas tout à fait vrai. J’ai développé autre chose à côté, quelque chose qui a à voir avec ma vie privée et dont je ne parlerais donc pas forcément. Sachez juste que je sors de ma dépression et que ça va mieux. J’ai des projets pour moi, pas seulement en écriture, et ça fait un putain de bien.
Et pourtant, dans la semaine, j’ai eu un immense coup de déprime.Je suis allée voir la fiche de la Kharmesi sur Amazon. Elle a une étoile. Ça m’a fait déprimer tout le reste de la journée. Je me suis sentie mal, inutile, tout ça tout ça. J’ai eu l’impression d’avoir parler trop vite, de retomber dans la dépression. Je me voyais reprendre mes médicaments tous les jours, retomber dans la spirale sombre.
En réalité, je crois que j’avais besoin de ça.
Ça m’a fait l’effet d’un électrochoc.
Merde, j’y crois, moi, à la Kharmesi. J’y crois au point que je l’ai écris et que j’ai décidé de l’autopublier. Si je n’y croyais pas, elle serait restée dans mes cartons. Il en va de même pour la duologie des Tempêtes, pour Déchéance, pour Rédemption, pour les autres textes que j’ai pu écrire depuis des années. Je crois en ce que je fais et je suis sûre, que quelque part, il y a quelqu’un qui attend de tomber dessus pour les lire. Que quelqu’un va aimer mes romans autant que moi. Mais pour que ça arrive, il faut qu’il les découvre.
Donc, je dois les écrire, en faire la publicité (même si je déteste ça, il faut bien faire en sorte qu’ils soient vus), me mettre un bon coup de pieds aux fesses.
Depuis, je me sens vraiment revigorée. J’ai repris mon planning instagram, j’ai finalisé la mise en page de Vent de Tempêtes, sa couverture aussi (j’ai galéré parce que mon idée première ne rendait pas génial et qu’en plus, il faut une certaine continuité avec la Kharmesi), j’ai écrit plus de mots que ce que je n’avais fait sur le mois d’avril pour Rédemption. En gros, je me relance et ça fait du bien.
Bon par contre, si vous avez lu la Kharmesi, et que vous avez aimé, ça serait quand même bien sympathique de mettre un avis sur Amazon (parce que bon, cette étoile, elle me perturbe, hein).

Mais du coup, nous arrivons fin avril, et j’ai tout de même fait deux, trois petites choses concernant mes romans.

J’ai continué Rédemption. Je galère, oui, j’avoue. Je suis persuadée d’écrire des scènes qui ne servent à rien et ça m’énerve. Je crois que Sélène et moi avons des comptes à régler en ce moment, et c’est ça qui me ralentit. Sélène, ça reste mon plus vieux personnage et le plus proche de moi sur bien des points. Je sais que nous allons finir par nous en sortir, mais c’est compliqué. Heureusement que j’ai Ridley pas loin et qu’il m’a permis d’écrire trois chapitres facilement dans le mois.

J’ai aussi fini ma dernière relecture de Vent de Tempêtes. Sa mise en page et sa couverture aussi. Le tout en moins de deux semaines. Autant vous dire que là, ça a été un exploit sachant que j’ai clairement procrastiné sur la relecture. Il m’a fallu mes congés pour me motiver et des séances de lecture sur la terrasse au soleil. Sachez donc que Vent de Tempêtes est prêt. Il sera publié en juin. Je n’ai pas encore décidé de la date, mais je l’annoncerais surement d’ici peu.

J’ai plein de projets qui me popent en ce moment, dont transformer les journaux de bord en Newsletters. Je me pose encore la question de le faire, mon syndrome de l’imposteur n’étant pas loin. Je vais aussi probablement mettre Le château du Cygne sur Amazon (toujours en gratuit) voir ce que ça donne. Et puis, faut que je corrige une autre nouvelle, que je commence à songer sérieusement à la réécriture complétement de Délia Avallone, à un autre projet qui n’entre pas dans les Archives de Ferne. Faut que je réfléchisse à tout ça pour au mieux la rentrée de septembre (l’été ne va pas tarder, je ne pense pas que ce soit la meilleure période pour lancer des trucs).

Outre l’écriture, j’ai enfin réussi à reprendre un peu le dessin et j’en remercie ma fille qui m’a filé des conseils pour dessiner sur l’Ipad (qui l’aurait cru). D’ailleurs, comme c’est bientôt son anniversaire, je pense qu’on ne va pas tarder à passer toutes les deux sur Procreate (depuis le temps qu’elle me le demande). Je suis aussi tombée dans les méandre de Disney Dreamlight Valley. J’y ai passé quelques heures dessus durant mes congés. C’est bien sympa et surtout sans grosse prise de tête.
Quoi d’autre ? Mes lectures portent pas mal sur l’antiquité, ma région et finalement peu de roman. Là, j’ai commencé Tonnerre après les ruines de Floriane Soulas. Je n’en suis qu’au début, mais ça a l’air pas mal. Je suis allée à la plage avec ma fille un jour de mistral. Nous étions les deux seules à nous tremper les pieds et c’était bien cool. J’ai un peu laissé tomber le sport depuis le début du mois, faut que je m’y remette parce que bien entendu, j’ai repris du poids (pas grand chose, mais c’est chiant).

Et enfin, finissons avec l’habituel extrait en cours. Comme toujours, c’est du premier jet, non corrigé.


Il gagna la partie basse de la Forteresse en moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire et retrouva un de ses hommes dans les écuries. Beken n'avait pas un poste prestigieux. Il était membre de la petite armée qui s'occupait des chevaux. Son rôle n'était pas vraiment important et lui permettait de vaguer à quelques occupations en plus. L'une d'elles avait attiré l’œil de Ridley dès qu'il avait compris l'importance de pouvoir envoyer des messages rapidement sans avoir à passer par les communications habituelles. Beken élevait des aigles. Rare étaient les oiseaux qui restaient en altitude l'hiver, surtout ici, dans les Marches. Les aigles régnaient presque en maitre dans les airs à cette époque de l'année. Il n'avait pas fallu longtemps à Ridley pour convaincre l'homme de dresser certains de ses amis à plume à transmettre des messages en tout genre.
Bien entendu, sa mère avait fini par s'en rendre compte et avait fait en sorte d'avoir ses propres aigles. Beken avait gardé les siens, promettant de ne plus s'en servir comme messager. Ridley aussi avait promis. Mais le jeune Firborn n'était pas vraiment du genre à obéir, surtout pas à sa mère. Il s'avérait que Beken non plus. Ils avaient donc monté leur petite affaire de messages clandestins qui fonctionnait d'ailleurs plutôt bien. Les secrets les plus inavouables passaient par là et Ridley y piochait ce qu'il lui fallait.
Beken, maigre comme un clou, les cheveux longs gris attachés dans la nuque et toujours un sourire étrange sur ses lèvres fines, accueillit Ridley sans grand enthousiasme. Le jeune homme ne s'en formalisa pas, il était habitué à son humeur.
—J'ai besoin de votre meilleur aigle. Le plus rapide surtout.
—Il doit aller où ?
—Dans le camps adversaire et sans se faire voir. C'est possible, n'est-ce pas ?
Beken grimaça. Oui, ça l'était, mais pas avec son meilleur volatile. Il en avait bien trop besoin. ce fut au tour de Ridley de faire la tête. Il marchanda donc, plus parce que ça faisait plaisir à l'autre. Il savait qu'il aurait ce qu'il souhaitait. Beken ne lui dirait jamais non, en réalité. Il avait bien trop besoin de la protection du jeune homme.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire