vendredi 8 mars 2024

Journal de bord - 27


 Bonjour,




Nous sommes le huit mars, et je tente de faire un post sur instagram depuis ce matin. Il s’avère que je n’y arrive pas. Je voulais parler de femmes, d’égalité, de féminisme, de plein de chose allant avec ces sujets, si importants. Sauf que je n’y arrive pas. Je ne trouve pas mes mots et j’ai l’impression d’être une idiote. Je trouve ça dommage, surtout que flute, je suis autrice. Mais quand ça ne veut pas, ça ne veut pas. J’ai le cœur gros de ne pas réussir à le faire, mais en même, je suis soulagée de savoir qu’au moins, je ne vais pas dire de bêtise.
Oui, ça pue un peu le syndrome de l’imposteur, je suis d’accord.
Pourtant, je me sens féministe. J’en parle, je m’éduque, je discute souvent et je fais passer les messages qui sont importants pour les femmes, toutes les femmes, auprès des hommes de ma connaissance (et rien qu’avec mes collègues de boulot, j’ai du taf). Sauf que là, ben ça ne vient pas. Peut-être parce que, finalement, je me mets la pression sur le thème, le jour etc…
Donc pas de post instagram pour la journée internationnale de lutte pour les droits de la femme, mais une grosse pensées à toutes les femmes dans le monde qui subissent encore les violences du patriarcat sous toutes ses formes, et elles sont malheureusement trop nombreuses.

Depuis le dernier journal de bord, il ne s’est pas passé grand chose dans ma vie. Je suis replongée dans mes vieilles amours pour les légendes arthuriennes et les mythes celtes. C’est devenu une obsession en ce moment, comme à chaque fois que je plonge dans quelque chose. Cela a eu quelques répercutions sur l’écriture de Rédemption. Je ne peux pas étudier les mythes celtes, écrire ou encore faire du sport dans la même journée. Il me faut choisir, et c’est généralement mes obsessions qui prennent le dessus. Oui, je suis prévisible.
Mais je n’abandonne pas Rédemption pour autant, hein. J’ai écrit. J’ai même avancé, ce que je ne pensais pas tout à fait possible vu ma lenteur du moment. J’envie parfois les personnes capable d’écrire un roman en moins de deux mois. Il m’en faut beaucoup plus (et souvent, ils sont deux fois moins long…).
Et puis, en ce moment, j’ai trop de chose en tête, dont ce que je compte faire après Rédemption (parce que je le finirais bien un jour ce roman, hein). Et ça aussi, ça me prend pas mal de temps. Tiens, on en revient à ce que je racontais la dernière fois sur ma gestion du temps toute pourrie.

Et sinon, à part vouloir faire trop de chose en même temps, qu’ai-je fait ?
J’ai continué ma perte de poids, même si c’est moins flagrant qu’au début. J’y vais lentement, mais surement.
J’ai fini deux romans, les deux ayant les légendes arthuriennes comme support, mais ne se ressemblant pas du tout (oui, mon obsession n’y est pas pour rien). Et je me suis même acheté un recueil de textes fondateurs.
Le weekend dernier, c’était weekend harpe pour ma fille. J’ai vu le récital de Tristan Legovic, qui a joué sur la harpe celtique de ma fille. C’était fort sympathique.
Je suis allée marcher en bord de plage aussi, et ça j’adore.

Enfin, pour finir, un petit extrait de Rédemption ?

Magda boudait. Son visage ridée n'exprimait pas grand chose. Ses yeux, c'était autre chose. Sélène y lisait tout ce qu'elle ne lui disait pas. Ça ne plaisait pas à son hôte de savoir qu'elle avait battu les deux hommes. Elle craignait les conséquences du geste de l'Elémentaliste. Jusque là, elle repoussait les hommes sans la moindre violence. Rand tentait encore de la rassurer tandis qu'ils prenaient le repas du soir. Sélène et lui la protégeraient, quoiqu'il se passe. Ils savaient tous les deux se servir d'une arme. Mieux encore, il était plutôt doué pour les négociations et le sceau qu'il gardait sur lui avait un pouvoir bien plus grand que le sien propre. Elle ricana. Peut-être en avait-il sur elle, mais sûrement pas sur les hommes qui en voulaient à sa maison.
Sélène se tourna vers son compagnon, le suppliant du regard d'arrêter là. Elle n'en pouvait plus de les écouter se renvoyer les mêmes arguments depuis des jours. Cela faisait déjà une semaine que l'incident avait eu lieu. Rien ne s'était passé. Rien ne se passerait. Voyant que Rand ne se préoccupait pas vraiment d'elle, elle finit son assiette et se leva. Même là, aucun des deux ne fit attention à elle. Elle lava ses couverts dans la cuisine, puis quitta la maison.
Comme toujours, ses pas la menaient vers la plage. Elle ne supportait plus de rester avec les deux autres, de les entendre radoter les mêmes choses



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