lundi 4 juillet 2022

Journal de bord - 12

 Bonjour !
 

 
 
Je n'ai pas écris de journal de bord depuis avril. Je ne m'étais pas rendu compte que cela faisait aussi longtemps, dites donc. Nous sommes en juillet, j'ai depuis un moment finit les corrections de Mer des Tempêtes, fini le premier jet de la série et fini la préparation de Déchéance aussi et commencé à l'écrire. J'ai aussi eu l'occasion d'être primo lectrice (chose dont on reparlera parce que l'expérience a été enrichissante sur plusieurs points). Mais essayons un peu de faire ça dans l'ordre.

Me voilà donc en plein Déchéance. Enfin. C'est la je ne sais plus combien version et ça sera, du moins je l’espère, la dernière. Je me mets donc une pression de folie dessus et je suis particulièrement lente à cause de ça. Déchéance, c'est mon premier bébé. Je le veux parfait. Peut-être trop d'ailleurs. Alors, oui, ça me bloque souvent. Je fais en ce moment un travail sur moi pour que cette perfection ne prenne pas le pas sur l'écriture elle-même. C'est compliqué, je dois bien le dire mais ça devrait le faire.  Pour l'instant, j'ai donc commencé en mai et en deux mois, je n'ai écrit que onze chapitres. Oui, ça fait peu, on est bien d'accord. Mais je bloque souvent. Alors du coup, je laisse souvent passer beaucoup de temps avant de reprendre, je retire pas mal de chose (récemment, c'est un chapitre entier qui est passé à la trappe alors que je bloquais depuis une semaine). Je m'en sors, je suis mon plan mais j'ai du mal à trouver le bon rythme et pire, les bons mots. 
Et vous savez quoi ? C'est assez déprimant en fait. J'étais persuadée que j'écrirai facilement cette version. J'ai tout, absolument tout en tête. Je connais mes personnages, les lieux, les évènements. Je me bloque moi-même et ça m'énerve énormément.

A côté de ça, heureusement que j'ai le Projet SF qui a enfin trouvé un nom (la semaine dernière). Il s'agira donc du Phénix, du nom du vaisseau de Cat. Je trouve que le nom va parfaitement avec les trois saisons pour plusieurs raisons. Il m'aura quand même fallu sept mois pour lui trouver un nom... Fallait pas être pressé. J'ai déjà corrigé le premier épisode et je dois m'attaquer aux autres dans les jours qui viennent. Je suis particulièrement contente de moi. L'aspect sériel est plutôt bien géré (du moins je trouve) pour une première fois. Je suis du coup contente de mon travail et ça, c'est cool. Surtout ça contrebalance avec le mood du moment sur Déchéance (à savoir "je suis trop nuuuullle, je vais jamais y arriver").

On va finir ce court journal de bord (la meuf, elle a rien écrit ici depuis avril et même pas elle tape 500 mots...) avec un extrait !
Bon, comme toujours, avec deux projets sur les rails, je ne sais jamais. Mais j'ai déjà posté un extrait de la première saison du Phénix en avril et d'autres viendront dans peu de temps sur instagram normalement. Alors du coup, ça sera Déchéance. Mieux encore, ce sont les premiers paragraphes. Comme toujours, c'est pas relu, pas corrigé mais ça fait plaisir de pouvoir commencer à vous montrer :

L'air résonnait du son des épées qui s'entrechoquaient sans répits. Deux silhouettes se dessinaient dans les ombres de la cour d'entrainement de la Forteresse. Sur le carré de terre battue, les combattants s'affrontaient avec des armes qui n'avaient rien des lames en bois habituelle. Les passes s'enchainaient sans temps mort, forçant les deux épéistes à restaient concentré sur leurs mouvements. Rien ne comptaient d'autres que leur combat tandis que par delà les murs de la Forteresse, le soleil se levait à peine.
Sélène se pencha en arrière, évitant ainsi le coup de taille légèrement trop haut que lui assenait Rand. Son compagnon pesta avant de se remettre en garde. Elle se redressa en souriant. Malgré les épaisseurs de protection qui les couvraient tous deux, leurs gestes étaient fluides, et particulièrement dangereux. Son armure de cuir portait déjà plusieurs marques là où il avait réussi à la toucher. Celle de Rand n'était pas mieux. La force de leur coup n'était pas feinte.
Elle essuya les gouttes de sueurs qui collaient ses cheveux roux à son front avant de se replacer. Le froid ambiant ne les touchait pas. A peine le remarquait-il à la buée sortant de leur bouche à chaque expiration. Elle raffermit sa prise sur la fusée de son épée et s'élança une nouvelle fois. Son adversaire fit un pas sur le côté, comme elle s'y attendait. Elle dévia son coup presque aussitôt. Il para, difficilement, mais il y arriva. Il poussa sur leurs armes et la fit reculer une nouvelle fois. Son pieds glissa, l'entrainant un peu plus loin qu'elle ne l'aurait souhaité. Elle serra les dents alors que le jeune homme venait déjà à sa rencontre. Elle pivota pour se replacer, peut-être un peu trop tard. La lame adversaire passa à quelques millimètres de ses côtes.
Sélène grogna. Le combat n'avait que trop duré. Elle fatiguait de plus en plus, la preuve en était à ses déplacements bien trop hasardeux. Contre un adversaire de la trempe de son compagnon, elle perdait trop rapidement l'avantage que lui donnait sa vitesse. Rand était habitué à faire trainer les combats en longueur. Contre ce genre d'ennemi, Sélène ne connaissait qu'une seule méthode, celle que sa nature lui permettait d'utilisé. Elle combattait à l'aide des éléments ; la terre qui tremblait légèrement sous les pieds, l'air qui déviait un coup etc... Sauf que ce matin, elle avait promis de ne pas le faire. Rand n'était pas comme elle,  il n'était pas Elémentaliste. C'était trop simple de le vaincre en condition normale. Alors, elle faisait un effort. Mais celui lui coutait. Elle se savait perdante à présent. Elle n'arrivait plus à calquer son souffle sur le sien, ni à anticiper tous ses mouvements. Pourtant, il ne lui manquait pas grand chose pour l'envoyer au tapis.
Il s'en rendait compte aussi de son côté. Un sourire malicieux aux lèvres, il tournait autour d'elle, fanfaronnant autant qu'il lui était possible. Elle leva les yeux au ciel. Il aurait été simple, à cet instant, de le faire tomber d'un coup de vent bien placé entre ses jambes. Elle se retint de justesse. Si elle devait le vaincre, ce serait à la loyale. Ou presque.
Elle attaqua, encore. Cette fois, sûr de lui, il ne bougea pas, près à la réceptionner. Elle feinta au tout dernier moment. Les lames se rencontrèrent une nouvelle fois. Il voulu reculer sans y parvenir. Elle bloquait la poignée de son épée avec la sienne. Elle poussa un peu, se rapprochant de lui. Elle colla son corps au plus près du sien, leurs fronts se touchant presque.
Elle déposa un rapide baiser sur ses lèvres.
La réaction ne se fit pas attendre. Rand recula, surpris. Elle décrocha leurs lames et lui balança un bon coup de coude dans le ventre. Il hoqueta sous le choc. Elle se fendit et plaça la pointe de son arme contre sa gorge.
—Il me semble que le point est à moi, souffla-t-elle.

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