Journal de bord - 9

 Bonjour,

 

 Ça fait deux semaines que je n'ai pas écrit d'entrée pour le journal de bord. Pourtant, il s'est passé pas mal de chose durant ce laps de temps. Je crois vraiment que le télétravail a beaucoup aidé. On ne se rend pas assez compte de la liberté que ça offre et du stress que ça enlève (perso, j'aime beaucoup mais je vais devoir reprendre les horaires de bureau qui occupe quasiment toute la journée). Enfin, on est pas là pour parler télétravail mais bien écriture.

 

 

J'ai terminé la lecture avec prise de note de Mer des Tempêtes (hier). J'ai pris mon temps, j'ai rempli une dizaine de feuilles de remarques et autres. J'ai des incohérences (pas trop), des paragraphes en trop ou mal placés, des moments bien trop clinique où il faut que j'ajoute de l'ambiance et des décors, revoir quelque choix pas toujours judicieux etc... Les premiers jets ne son jamais parfait n'est-ce pas. Mais je suis particulièrement contente d'une chose, Mer des Tempêtes raconte ce que j'avais en tête depuis le début. 

C'est assez drôle parce qu'au départ, j'ai écrit la duologie des Tempêtes juste pour m'amuser et me faire la main avant de commencer Déchéance et sa suite. Je voulais juste une petite histoire de pirates, rien de plus. Et puis, Ciarán et Adria ont pris de l'importance, leur histoire aussi. Je partirais bien sur un troisième tome rien que pour le plaisir (le pire, c'est que oui, j'ai bien une idée pour ce troisième tome). 

Enfin, je ne vais pas épiloguer dessus (parce que sinon, je vais finir par préparer ce troisième tome alors que j'ai pas le temps). Dès demain, je vais commencer à reprendre le texte en alternance avec celui en cours.

Celui en cours qui est donc le Projet SF. Il n'a toujours pas de nom (va falloir que je me speede un peu dessus quand même) mais un épisode déjà écrit et le second bien en cours. Mon premier épisode me sert d'étalon. Il fait environ 8000 mots et 40 000 sec. Les suivants devront donc faire pareil. Et c'est compliqué. Parce que je ne sais pas ce qu'il m'arrive mais j'écris beaucoup. Pour vous dire mon second épisode à cinq parties et la première, pas fini a déjà 9 000 sec. Va falloir que je coupe, je sens. Ça faisait ultra longtemps que je n'avais pas enchainé autant de mots dans une journée (hier 1300, hors NaNo, c'est rare chez moi, je suis plutôt à 800/1000 et encore). En tout cas, le projet me hype bien et j'espère garder la même énergie dessus pour les épisodes suivants !

 

Oh, sinon, j'ai été super étonnée de voir à quel point mon article sur Grammalecte a été apprécié (à mon petit niveau, hein), surtout une fois qu'il a été partagé sur twitter. C'est probablement l'article qui a eu le plus de vue pour l'instant. J'aurais pas cru que ça aurait autant intéressé (non parce que perso, je l'ai écrit tout en ayant l'impression d'inventer l'eau chaude, hein, et j'y fais pas une analyse poussée non plus)

Pour finir, un extrait, du Projet SF du coup. Ce petit morceau existait dans la première version de l'épisode écrite cet été pour teste (il faisait quand même la moitié de ce qu'il peut être à présent). Je les rajoutais un peu à l'arrache dans le texte parce que je l'aime beaucoup et que je me moque d'une habitude qu'avait mon ancien chef de service qui a bien ennuyé tout le monde. Comme toujours, c'est du premier jet, c'est quasi pas relu ni corrigé.

Le RAT était capable de prendre la main sur n’importe quel système même lorsque celui-ci n’était pas relié à un réseau informatique. Une fois accroché à sa cible, Ren pouvait en prendre le contrôle et faire ce qu’il voulait, implanter un virus, pomper des données ou pire encore. Ce petit bijou de technologie était une arme à lui seul. Dommage qu’il est refusé de s’en servir pour mettre l’Odin en rade.

— Je suis dedans, lui annonça-t-il.

— Fais vite alors. Je me caille ici.

— Tes désirs sont des ordres, princesse !

— Et je suppose que tu te trouves drôle…

Un rire franc lui répondit. Elle secoua la tête et leva les yeux au plafond. Ensuite, elle soupira. Elle n’avait qu’une chose à faire à présent, attendre. Or, ce n’était pas vraiment son activité préférée. Elle appréciait l’action, quelle qu’elle soit. Elle commença donc à faire les cent pas dans la pièce. Elle en fit plusieurs fois le tour avant que la voix de Ren ne grésille à nouveaux dans son oreille.

— Mais ce classement, râla-t-il. C’est du grand n’importe quoi… Tu crois qu’ils auraient appelé leurs serveurs avec des noms normaux ? Fallait qu’ils en choisissent provenant d’un antique film de SF ? Princess Leia ? Vraiment ?

— Une lubie d’informaticien, peut-être ?

— Faut vraiment qu’ils arrêtent si c’est le cas. Comment peut-on s’y retrouver comme ça ?

Elle sourit malgré elle. Le caractère maniaque de Ren ressortait. Au moins pour une fois, ce n’était pas contre elle qu’il s’importait.