Bonjour,
J'ai l'impression de toujours écrire mes journaux de bord quand je reviens de congés. Enfin, là, c'est plutôt un long week-end. Je ne me suis pas vraiment reposée durant ces quelques jours, vu qu'il a fallut se lever tôt pour amener Poupette à son atelier aux Beaux-Art (elle a appris à faire des flipbooks et à utiliser une appli pour pouvoir faire un petit film avec ses dessins). J'en ai profité pour écrire un peu, ranger mon bureau et puis aussi commencer à regarder Blue Exorcist sur Netflix (me reste plus que trois épisodes de la saison 1 et ils ont pas mis la saison 2)(et je me lirais bien le manga maintenant, parce que j'aime beaucoup).
J'ai fini l'épisode deux du Projet SF. Il est un peu plus court que le premier, de quelques milliers de sec. Va falloir que je revoie ça, probablement à la correction. Il est bien plus calme que le premier, style, on se repose avant de reprendre les hostilités. Il permet aussi de finir de présenter les coéquipiers de Cat. Ren n'apparait que par dialogue dans le premier épisode et Jahia est juste mentionnée. Je me demande d'ailleurs si finalement, c'est pas un peu tard pour des présentations. Mais je ne compte pas reprendre l'épisode un, que j'aime beaucoup comme il est pour l'instant. J'ai commencé du coup le troisième épisode avec 8 000 sec au compteur pour l'instant. Je mets environ une semaine, une semaine et demie par épisode pour l'instant, c'est plutôt pas mal. J'espère ne pas mettre plus de temps.
Outre le projet SF, j'ai pondu 582 mots de textes suite à une exposition que j'ai vu samedi. J'ai écrit à la volée, sans trop réfléchir à ce que je voulais en faire. Je compte les reprendre dans quelques temps pour en faire une nouvelle un peu plus fournie. Pas un truc super long non plus, mais disons que si j'arrive à organiser le tout dans ma tête, ça pourrait donner un petit texte plutôt sympathique dans un univers onirique. Bref, faut vraiment que j'y réfléchisse.
On ajoute à ça le fait que j'ai commencé à jouer avec Notion, l'appli à la mode en ce moment pour l'organisation. Comment vous dire ? Je passe un temps fou dessus pour comprendre comment ça fonctionne et ce que je peux en tirer sur le long terme. Je m'éclate à fond avec. Là, par exemple, je cherche comme intégrer les données d'une page dans la formule d'une autre page. Le problème, en vrai, c'est qu'il faut que j'oublie complétement mon propre job (je bosse dans les bases de données) pour me mettre au langage de notion (pas toujours simple).
Et pour finir, comme toujours, un extrait. Alors j'ai vachement hésité. Est-ce que je vous mets les quelques mots écrit pour la future nouvelle, est-ce que je mets un extrait de l'épisode 2 du Projet SF ? Finalement, j'ai opté pour le texte court. Comme je disais, c'est écrit sur le coup, sans trop de réflexion. Ce n'est pas parfait du tout et je dois encore tout revoir. Mais je crois que l'idée est là et qu'elle ne demande qu'à être exploitée.
Le rêve s’est brisé au moment exact où elle a ouvert les yeux. Déjà elle ne se souvient plus que vaguement de la tour de la cité, surmontée par un dôme aussi bleu que la mer au-dessous. Dans quelques minutes, il ne restera rien. Pas le moindre souvenir. Juste une sensation de merveilleux.
Là-bas, les habitants se sont éveillés la peur au ventre. D’un coup, la terre a tremblé, la mer s’est déchaînée. Il en va ainsi presque tous les matins. Alors, les capitaines se dépêchent. Ils descendent au port et déplient les ailes des voiliers. Du haut de la tour, on a l’impression que des centaines de papillons vont prendre leur envol. Puis arrivent les libellules. Elles viennent de îles non loin, toujours prêtes à prendre les airs. Au moindre signe, elles et leurs pilotes accourent vers la tour.Les habitants savent quoi faire. Ils connaissent les dangers de la cité. Dès que les cloches sonnent, ils courent vers le port. Certains attendant les libellules sur les balcons. Mais ils changent vite d’avis. Elles ne peuvent prendre que quelques passagers et, rapidement, la tour tremble sur ses fondations.Lui, il attend toujours le dernier moment. Il veut croire qu’il peut la trouver. Alors, il cherche. Même lorsque le sinistre brouhaha prend le dessus. Ce matin-là, le dôme tient mais pas son mur nord. Dans un craquement, la structure se détache de son ensemble. Elle révèle une coupole d’acier sous le dôme bleu nuit. Les gens crient. Les libellules volent, on saute sur leur dos pour s’échapper.Il regarde sa maison avec des larmes aux yeux. Tout va disparaître si cela continue. Comme la tour jumelle, amas de poutre, de gravats et de reliques. Il ne veut pas que ça arrive. Pas une nouvelle fois. Mais comment faire ?Il n’a pas le choix. Il dégringole les escaliers. Il court vers le port, espérant qu’elle aussi ait trouvé une échappatoire dans tout ce malstrom. Il arrive sur les quais. Les bateaux papillons sont loin déjà. Il n’en reste plus que deux, attendant les derniers habitants.Il monte sur le dernier juste à temps. Les ailes déployées, le bateau prend la mer. Il passe les vagues avec une étrange aisance. Comme si elles ne représentent rien pour lui. Au sommet de l’une d’elles, il prend son envol. La coque ne touche plus l’eau. Le navire est sauf. Lui aussi.Il passe la journée en mer, comme à chaque fois. Puis, la fatigue le prend. Il se trouve un coin sur le pont. Les yeux vers la cité bleu nuit, il s’endort.Lorsqu’il ouvre les yeux, il n’est pas étonné de voir la cité intacte ou presque. Cette fois, le mur ne s’est pas reconstruit. Mais que cela ne tienne, les libellules et les bateaux papillons sont déjà à pied d’œuvre. Les habitants reprennent possession des lieux comme si de rien n’était. C’est peut-être le cas, si on oublie la tour jumelle et la nouvelle déchirure. Il se demande pourquoi tout n’est pas comme d’habitude cette fois.
Mais lorsqu’il la voit sur le quai, plus rien ne compte. Elle est là, comme à chaque retour.Dans sa chambre, quelque part ailleurs, la jeune femme sourit dans son sommeil. Elle est de retour, une nouvelle fois et comme toujours, il débarque sur le quai depuis un magnifique voilier papillon.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire