Journal de Bord - 8

 Bonjour,

 

 

 

 Je reviens de congés et je suis presque toute fraiche (je cumule un lundi de reprise avec mes règles, on va dire que j'ai connu bien mieux, n'est-ce pas). J'ai passé quelques jours à la montagne, plus précisément à Saint-Léger-les-Mélèzes. La destination nous était complétement inconnue. J'ai découvert sur place qu'il y avait un château (mais pas visitable à mon plus grand malheur) et une église fort sympathique (Oriane passion vieille pierre). Bref, c'était sympa et il y avait de la neige (mais je n'ai pas pu skier cette année à cause de mon genoux). 

Mais revenons à nos moutons, à savoir l'écriture. Juste avant de partir en congés, j'ai fini Mer des Tempêtes. Je m'étais promis de le finir avant de partir, c'est donc chose faite. Mon premier jet compte 67 000 et quelques mots. Il est un peu plus court que Vent de Tempêtes, chose à laquelle je ne m'attendais pas à vrai dire. Je l'espérais un peu plus long en fait. Mais ça risque de changer à la relecture. Je sais déjà que j'ai quelques passages à ajouter si je veux que l'arc de Lyra soit meilleur par exemple. En tout cas, je suis très contente de moi. J'aurais mis un long moment à l'écrire mais il en valait la peine. 

Au moment où je vous écris, j'ai transféré mon fichier V1 dans mon Kindle et commencer la relecture. Déjà dix chapitres et je suis plutôt contente de ce que je lis. Bon par contre, j'ai déjà quatre pages de remarques, et je sens que ça va encore bien grossir (j'ai 40 chapitres en tout). Ce sont souvent de petites remarques, vous me direz. Je sais parfaitement où ça ne va pas (les ambiances, quelques incohérences, des répétitions etc...). J'aime de plus en plus cette étape là qui m'ennuyait énormément lorsque j'ai commencé à écrire. Je me demande même si c'est pas celle que je préfère en fait...

Du coup, je me plonge dans mon Projet SF. La préparation est faite depuis quelques temps déjà (cet été quand même) et je n'en plus d'attendre pour commencer à l'écrire. C'est chose faite depuis hier avec le début du premier épisode. J'ai mis un petit moment avant de me lancer vraiment. Les débuts d'un nouveau projet, c'est toujours un peu compliqué, surtout quand je suis toujours dans le précédent. Mais je pense tenir le truc. 

J'ai aussi envie de me lancer dans l'écriture d'une nouvelle. J'ai dans l'idée d'adapter le Petit Soldat de plomb, histoire que j'ai toujours aimé, à l'univers des Archives de Ferne. L'idée a réussi à bien s'incruster dans ma tête, du coup, je vais voir de préparer ça et de l'écrire peut-être entre deux épisodes du Projet SF.

On finit avec un extrait, comme toujours, non corrigé et non relu. J'ai hésité entre Mer des Tempêtes et le projet SF. C'est finalement Mer des Tempêtes qui sera à l'honneur pour la dernière fois ici. Nous sommes chapitre 33 et Adria joue avec ses pouvoirs (attention, ça spoile quand même un peu, nous sommes presque à la fin du roman)

Le vent se leva d'un coup, gonflant les voiles et ébouriffant les cheveux. Sous les coques des navires, les courants croisèrent, se multiplièrent. Les vagues grossirent, tapant de plus en plus fort et haut sur les bois. Au dessus d'eux, le ciel se para de gris et de noir. La pluie s'abattit d'un coup alors que, jusque là, le soleil brillait. Adria la sentit à peine. Elle se concentrait sur ce qu'elle faisait, veillant à ne pas tomber dans la tempête. Elle ferma les yeux, se laissant porter par ses autres sens. Tant qu'elle ressentait quelque chose, qu'elle entendait encore ce qu'il se passait autour d'elle, tout irait bien.

Elle se focalisa sur les voix devant elle tout en gardant le contrôle sur les éléments. Celle de Ciarán lui parvenait plus forte que les autres. Elle l'écouta, s'ancrant à ses paroles. La dernière fois qu'elle s'était laissé prendre, rien ne la retenait dans le monde réel. Elle supposait depuis un moment que c'était à cause de ça qu'elle avait sombré dans la tempête. Mais à présent, elle avait Ciarán et les hommes du Ventnoir. Elle n'était plus seule.

Le vent forcit encore. Elle ne savait plus vraiment quel élément elle manipulait ni de quelle manière. Tout lui venait d'instinct. Elle se sentait en phase avec les forces de la nature. Le premier tonnerre se fit entendre par dessus les grincements des mats et des coques. Il fut suivit par plusieurs. Puis, à travers ses paupières closes, elle remarqua les changements rapides de luminosité. Les éclairs entraient dans la partie, eux aussi. Sous ses pieds, le Ventnoir tanguait de plus en plus. La pluie se déversait sur les ponts, frappant leur bois de plus en plus fort.

La tempête était là, aussi puissante qu'elle l'avait voulu.