Bonjour,
Avec l'arrivée la publication de Vent de Tempêtes, il est temps de parler un peu de sa genèse, comme je le fais pour chacun de mes livres.
Il était une fois, des navires et des pirates
En 1994, il me semble (j'avais huit ans à l'époque), mon grand-père nous a embarqué, mon frère et moi, pour aller visiter ce qui était alors la grande attraction sur les quais. Il était amarré quai d'Alger et ses mats dépassés le toit des immeubles. Je me souviens encore avec une certaine nostalgie de mon frère et moi, parcourant en toute insouciance le pont du Neptune avant d'aller en découvrir l'intérieur. Il fut mon premier souvenir de pirates en dehors du Jolly Roger de Crochet (j'ai du voir Hook pour la première fois vers la même époque d'ailleurs). Je me suis longtemps imaginée en pirate sur le Neptune enfant. Ce navire a nourri une bonne partie de mon imaginaire et je lui dois beaucoup.
Puis sont venus Hook et l'Île aux pirates

On retrouve bien entendu Hook. Si j'aime l'histoire de Peter Pan, c'est particulièrement pour son antagoniste, le génial Crochet. Interprété par Dustin Hoffman, il devenait encore plus remarquable à mes yeux, tellement plus intéressant que Peter. Crochet a quelque chose de très humain en fait, plus que le petit con (franchement, si vous ne connaissez que la version disney, lisez le bouquin de Barry). Et puis, j'aime particulièrement le côté très dandy\gentilhomme\romantique du personnage.
Ensuite, il y a l'Île aux pirates, film sorti en 1996 (que j'ai vu à l'adolescence) avec Geena Davis (un jour, je vous parlerai de l'autre film de Renny Harlin avec Geena Davis, au revoir à jamais)(Oriane, passion navé, oui oui). Ce film avait un truc de génial pour moi à l'époque. Il était grandiose, plein d'action et Davis n'y était pas une demoiselle en détresse mais une pirate. Davis, c'était la femme qui se battait en robe à froufrou et qui ouvrait le film avec une course poursuite (Pirates des Caraïbes n'a rien inventé).
Voilà donc ce qui aurait fait grandir mon image de la piraterie durant mon enfance\adolescence. Autant dire que j'ai eu une vision très romantique des pirates, à laquelle on peut ajouter Albator. Mais il y a surtout où un déclic, il y a quelques années.
Escale à Sète et la Grace
Depuis plusieurs années, ma ville accueille Escale à Sète, une manifestation maritime ayant lieu tous les deux ans (sauf en 2020 du coup, et je peux vous dire que je prie fortement pour qu'elle puisse avoir lieu en 2022). Si j'ai raté la première édition, étant à Bordeaux à l'époque, j'ai découvert la manifestation lors de la seconde. Appareil photo en main, je me promenais sur les quais et les ponts, un sourire d'enfant aux lèvres. Mes visites me rappelaient méchamment celle du Neptune. Je me voyais déjà monter en haut des mats et voguais sur les flots.
C'est lors de ma première journée de découverte de l'édition de 2014 que je suis tombée sur la Grace.Ce petit navire ne payait pas de mine mais son équipage mettait une animation de folie. Déguisé en pirates, ils paradaient sur les quais devant le brick avec une aisance incroyable. Je suis restée une bonne heure à prendre des photos et j'y suis revenue le jour suivant. Puis en 2016 et enfin en 2018 (dernière fois que je suis montée à son bord).
Entre elle et moi, il y a eu un truc.
C'est sur son pont que j'ai imaginé Ciarán la première fois. C'est elle qui a servi de modèle au Ventnoir premier du nom avant qu'il n'évolue sur un brick-goélette (plus grand, avec une différence dans la forme des voiles du grand-mat). C'est elle que je vais voir en premier quand j'arrive sur la manifestation et ce quel que soit le "clou" de celle-ci.
Dès l'apparition de Ciarán, je savais qu'il ferait partie des Archives de Ferne. J'avais déjà un pirate qui apparaissait dans une version abandonnée de Rédemption. Mon petit con a d'abord pris son rôle, restant finalement assez en retrait, ne devant apparaitre finalement que sur quelques chapitres qui ne le concernait pas vraiment. Il lui fallait bien plus que ça. Il lui fallait son histoire. J'ai mis un moment à la trouver. Il me manquait toujours un élément.
Jusqu'à Adria.
I am the Storm
Adria et son frère Kelson sont arrivés un jour sans crier gare. Elle est apparue en premier, avec sa boussole tatouée sur la main et sa carte dans le dos. Lui a suivi avec sa grosse jalousie et ses pouvoirs. Me demander pas ni comment ni pourquoi ils étaient comme ça dès le départ. Je ne sais plus. Mais l'idée de tatouage magique me trottait depuis un moment dans la tête (je voulais à la base m'en servir sur un tome de Délia) et ça allait tellement bien avec une histoire de pirate.
Il n'était pas prévu à la base qu'Adria soit Elémentaliste. Elle n'aurait pas du l'être. Elle est une érudite, une Archiviste. Mais comme tout le monde le sait, mes personnages n'en font souvent qu'à leur tête. Adria est devenue Elémentaliste comme son frère. C'est à partir de là, réellement que l'histoire de Vent de Tempêtes et de sa suite (qui devrait se nommer Mer des Tempêtes)(y a un jeux de mots que les lecteurs du second tome de Délia, le Manoir des Sorcières doivent comprendre)(parce que oui, Ciarán et Adria apparaissent dedans) a pris forme. C'est aussi à partir de ce moment qu'Adria est devenue l’élément principal de la duologie. Adria est la tempête (à vous de lire le roman pour comprendre).
Voilà donc pour Vent de Tempête et sa future suite. Autant dire que ça remonte à loin et qu'Adria est lune des incarnations de mes rêves de petite fille galopant sur le pont du Neptune.
PS : puisque souvent il existe une musique qui fait tilt dans ma tête pour un roman, sachez que la dite musique est arrivée à mi parcours du premier jet et qu'elle définie particulièrement bien Adria. Il s'agit de I am the Storm de Ad Infinitum qui a bercé une grande partie de l'écriture.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire