Epica et écriture

Bonjour,

Je suis quelqu'un d’extrêmement routinier. Ce n'est pas un défaut, enfin pas toujours. J'aime faire les mêmes choses, ça me rassure. Dès que je pose le pied hors du lit, je sais parfaitement ce que je vais faire. Je ne suis pas psycho rigide du temps non plus. Je suis capable de sortir de ma routine de temps en temps. Ainsi, j'écris un peu quand je veux, surtout quand j'ai le temps, en fait. Mais il y a une chose qui ne change presque pas, la musique.

J'écris toujours en musique. Souvent avec le casque sur les oreilles, vu que mon bureau se trouve dans mon salon. Je n'aime pas le bruit de la télévision derrière (surtout si en plus de ça, ma fille a décidé de se refaire l'intégrale des Petits Poneys comme en ce moment)(l'amitié c'est cool mais ça n'aide pas du tout à se concentrer, hein).

Si je n'ai pas de musique, j'ai du mal à me concentrer sur ce que je fais. Généralement, je mets des BO (parmi les préférés, on citera celle de Gladiator qui m'accompagne depuis sa sortie (presque 20 ans quand même), les trois des films Dragons (avec une préférence pour la seconde en fait)), du metal, plutôt symphonique, parfois power ou prog et puis des fois, on part sur du rock, mais toujours en anglais (le français m'incite à chanter (faux) et me déconcentre). Je change au fil du temps et de l'inspiration. Je n'ai pas de playlist programmer pour tel ou tel projet ou telle ou telle scène, je ne m'y tiendrais pas de toute manière.

Et puis hier soir, Chéri a regardé ce que j'écoutais et m'a dit :

— Tiens, t'as bientôt fini, toi.

— Pourquoi tu dis ça ?

— T'as mis Epica.

Je suis donc routinière et prévisible.

J'écoute régulièrement Epica. C'est un groupe que j'aime particulièrement et ça depuis lors premier album en 2003. Il accompagne mes sessions d'écriture depuis aussi longtemps, surtout quand je suis sur de la fantasy. Je n'ai jamais fait attention à quand je pouvais lancer du Epica. J'ai l'impression que le groupe, comme Kamelot d'ailleurs, me suit à chaque phase d'un projet. En fait, ce n'est qu'une impression.

Hier, je me suis vraiment rendue compte que dès que j'arrive à la fin d'un projet, que je suis sur les derniers chapitres et souvent en plein bataille finale, je lance ma playlist Favoris Epica, en boucle, jusqu'au mot fin.Et ça, à chaque fois. Qu'il s'agisse de fantasy ou pas, d'ailleurs. Il y a dans leur musique quelque chose d'assez épique pour être toujours la bande originale de mes fins de livres (encore plus dans les deux premiers albums, The Last Crusade par exemple est juste génial arrivé à l'apogée des scènes de bataille). Outre le fait qu'elle va de suite me mettre dans l'ambiance, j'ai l'impression d'avoir besoin de la voix de Simone Simons pour finir un projet.

Je trouve l'anecdote amusante et assez représentative de l'écrivain à l’œuvre. Nous avons tous un petit quelque chose que nous faisons toujours, un rituel dont on ne se rend pas forcément compte sur le coup. Alors, j'avais juste envie de la partager, comme ça.