mardi 16 juillet 2019

La genèse de la Fuite

Bonjour,

Je pense qu'il est temps un peu de parler de la Fuite et de sa genèse. J'aime bien les articles genèse en fait. Je trouve ça marrant à écrire. Souvent, on se demande (enfin moi, je me le demande, vous je ne sais pas) comment l'auteur·ice a pu avoir l'idée pour tel ou tel texte. D'ailleurs, j'aime beaucoup retrouvé ce genre d'information dans les recueils de nouvelles de Neil Gaiman par exemple (et c'est là qu'on se rend compte que franchement, parfois, ça part pas de grand chose les idées). Et pour la Fuite, autant dire qu'il n'y a pas grand chose d’exceptionnel derrière.

Ça commence par une série sur Netflix


Avec Chéri, cet hiver, on est tombé sur Salvation sur Netflix, une petite série bien sympathique sur un astéroïde menaçant la terre. La série se concentre sur les efforts d'un milliardaire féru de technologie et plutôt brillant pour sauver une partie de la population. Il s'avère que j'adore ce genre de série au scénario catastrophe mais que Salvation est sympa sans plus. Bref, nous n'avons pas dépassé la première saison, je n'ai d'ailleurs pas vu les trois derniers épisodes. Par contre, j'ai retenu une petite info (qui d'ailleurs est fausse dans la série, le nombre n'est absolument pas le bon), celle qu'il faudrait 160 personnes afin d'avoir une population minimum de survie. J'ai mis ça dans un coin de mon Bujo (le Bullet Journal donc) et je suis allée un peu fouiller l'idée.
De fils en aiguille, je suis arrivée sur les conséquences de la fonte des glaces. En fait, je cherchais comment mettre en place cette idée de population minimum de survie. J'aimais bien l'idée d'une terre ravagée par les changements climatiques où les humains s'entasseraient dans les grandes villes restantes pour survivre (la guerre nucléaire s'est surfait)(mais j'y ai pensé aussi). Et puis, forcément, j'ai pensé aux personnes qui ne pourraient pas rester pour X ou Y raisons dans les villes, qui avaient besoin de liberté, de voyager. Je voyais un voyage vers la mer, quelqu'un qui fuit. 
A ce moment, j'en avais pas forcément plus et puis, de toute manière, j'avais le Château des Ombres à relire et le Projet Lazarus à mettre en place. Du coup, j'ai mis ça dans un coin du Bujo, comme je peux le faire souvent.

En passant par une romance de Noël avortée


Le rapport avec ma population minimum de survie ? Il n'y en a pas. Non, en fait, la romance a juste vu arriver les prénoms de mes personnages et la relation qui allait naitre entre eux. Au départ, je voulais un truc tout mignon avec une jeune femme qui se cherche un peu dans la vie et un jeune homme (accessoirement chanteur dans un groupe de metal et clone physique de Tommy Karevik, chanteur de Kamelot et de Seventh Wonder que j'adore) plutôt bien dans la sienne. Un truc tout frais et mignon qui ne devait prendre que quelques pages, histoire de m'amuser pour noël. Il s'avère que si je sais écrire de la romance, il faut absolument que je la couple à un autre genre sinon je m'ennuie vite et tombe dans une mièvrerie sans nom. Du coup, j'ai très vite laissé tomber mon idée de romance de Noël.
Ce qui était bête, c'est que j'avais deux personnages dont j'avais pas mal dégrossi les traits qui allaient dormir très longtemps. Il ne leur manquait pas grand chose pour être bien plus intéressant pour moi que juste deux jeunes gens qui se rencontrent, se découvrent, couchent ensemble et puis on verra bien où va les mener la vie. J'ai donc mis Charlotte, Thomas et Alice de côté, ainsi que la tante de Thomas et autre protagoniste en me disant que je pourrais toujours m'en resservir.

Pour finir par une fuite vers le sud


Après avoir fini de corriger le Château, je me suis trouvée dans ce moment si spécial de "et je fais quoi maintenant" ? 
Ben je prends mon Bujo et je regarde ce que j'ai écrit dedans. Parfois, je reprends une idée toute simple et puis parfois, j'en combien d'autres. C'est un peu ce qu'il s'est passé pour la Fuite. On reprend les prénoms des personnages de ma romance avortée, certaines de leur caractéristique, un peu de leur histoire, on choppe l'idée de la montée des eaux et on mélange le tout. 
Je me suis retrouvée avec un plan à peu près très vite et une ligne directrice qui me plaisait assez. Certains points sont venus s'ajouter par la suite mais pas trop  non plus. En suivant le trajet sur google map, de la Salvetat où je vais tous les ans chasser le champignon à une certaine île (qui n'en est pas une pour l'instant mais qui le deviendra si les glaces fondent)(oui, ma maison aura les pieds dans l'eau dans ce cas), j'ai façonné la Fuite, faisant marcher mes personnages plusieurs heures par jours et surtout les arrêtant régulièrement pour que le trajet dure un peu. 
Et puis, par la suite j'ai placé un élément qui pourrait me permettre de faire une suite et voir comment vont Charlotte, Thomas et Alice dans quelques temps (je suis parfaitement capable d'écrire des one-shots. Mais j'aime toujours trop mes personnages, j'ai du mal à les quitter)


Voilà. Parfois, il ne faut pas grand chose pour qu'une idée finisse par germer et donner un texte. Je n'aurais pas pensé en regardant le premier épisode de Salvation que j'écrirai la Fuite, encore moins avec des personnages créés à la base pour une romance de Noël (une idée qui me reste par contre, un jour, je l'écrirai tiens). J'aime beaucoup le tout petit univers qui est apparu avec la Fuite et je sais que j'aurais pu en faire bien plus avec. Alors qui sait, peut-être qu'un jour, je reviendrais promener sur cette Terre-là.


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