La parution du premier chapitre du Château des Ombres sur Wattpad devrait avoir lieu d'ici le 20 mars (surement le 20 mars en fait), après mon retour de vacances. Je compte publier deux chapitres par semaine à partir de là (surement un le lundi, un le jeudi). Autant vous dire que j'ai très hâte et en même temps, pas du tout.
Pour passer le temps, je vous propose de découvrir les premiers mots du Château des Ombres ici. J'espère qu'il vous plaira.
"Le trajet a duré une éternité. Je déteste prendre la voiture, surtout si je ne dois pas conduire. Les deux premières heures s’étaient bien passées, moi derrière le volant, Léandro sur le siège passager. Et puis, il avait fallu changer, intervertir nos places. À partir de là, mon estomac et ma tête ont décidé que le voyage serait bien plus sympathique s’ils se mettent à jouer aux montagnes russe.
Leur sens de l’humour me dépassant totalement, j’avais essayé de dormir. Cela se révéla impossible dans la vieille voiture de mon frère. Je me demandai comment il avait pu y arriver. Si je m’étais assoupie une demi-heure, je me sentais chanceuse. Le reste, je l’avais passé la tête à la fenêtre grande ouverte à essayer de ne pas vomir. Je n’avais pas vu le paysage défilé et avais juste hoché de temps à autre la tête lorsque Léandro me parlait.
Je n’ai qu’une hâte, arriver, poser mes pieds sur la terre ferme et pourquoi pas, me réfugier dans les bras de Will. Enfin, ce dernier point risque fort de ne pas arriver. Déjà parce que mon frère est là et ensuite, parce que je n’ai jamais osé dire à Will qu’il me plaisait terriblement.
À cette idée, je me mets à rougir. Ridicule. Je le suis encore plus lorsque Léandro me regarde et que je me détourne fautive. J’évoque un petit coup de chaud. Ce crétin se met à rire.
Vivement qu’on arrive.
Nous sortons de l’autoroute pour nous engager sur une nationale puis sur une espèce de petite route de montagne alors que nous sommes censés être en bord d’océan. Il ne manquait plus que ça. J’ouvre à nouveau la fenêtre en grand pour prendre une grande bouffé d’air frais. J’essaie de profiter de la vue. Être malade en voiture est vraiment une plaie. Je remarque à peine les bois que nous traversons et même l’océan que l’on aperçoit de temps en temps par une trouée. Quant au soleil, et bien, il aurait pu très bien ne pas être. Je n’arrive pas en profiter, ce qui ne semble pas être le cas de Léandro. Il s’extasie devant la beauté des bois tandis que je me retiens de vomir.
Il ne se doute pas de la chance qu’il a, mais alors pas du tout.
— D’après le message de Will, nous ne sommes plus qu’à cinq minutes du château, m’informe-t-il. Tu peux mettre le GPS, histoire qu’on ne se perde pas ?
— Tu crois vraiment que j’ai l’air de pouvoir programmer ce putain de GPS ?
Rien que prononcer ces quelques mots est compliqué. Alors programmer un GPS ? Sûrement pas.
— Pourquoi tu ne l’as pas fait avant qu’on parte, sans déconner ?
— J’y ai pas pensé. Fais pas cette tête, ça aurait pu t’arriver à toi aussi. Maintenant, tu pourrais le faire, s’il te plaît ?
— Démerdes-toi, Léo.
Je retourne à ma fenêtre. Et pousse un petit cri de stupeur."
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